Chroniques

Linkin Park – A Thousand Suns

S’il y a bien un groupe alternatif rock qu’il n’y a plus besoin de présenter, c’est forcément Linkin Park. Le sextette californien qui a vendu des millions d’albums à travers le monde et qui remplit les grosses salles de concert depuis plus d’une dizaine d’années joue désormais dans la cour des grands. Leurs chansons sont désormais des classiques (“One Step Closer”, “Numb”, “Crawling”, “Somewhere I Belong”, “Breaking The Habit”…) et chaque sortie d’album est un gros événement mondial. Après, on aime ou on aime pas. Et pour être honnête, les Linkin Park se sont quelque peu dissipés musicalement parlant depuis la sortie de “Hybrid Theory”. Certains fans hardcore ont même fini par se détacher de ce groupe après leur collaboration plus ou moins douteuse avec le New-Yorkais Jay-Z. Mais qu’ils se rassurent, le LP version 2010 est radicalement différent de ce qu’ils ont pu faire par le passé car ils ont pris, pour citer quelqu’un, “un gros virage à 180°”.

En effet, le combo mené par Chester Bennington a opté pour un disque beaucoup plus électro et aussi plus mélodique. C’est une des raisons pour laquelle ce “A Thousand Suns” est aussi particulier… et aussi réussi ! Oubliés les riffs néo-métal surchauffés, oubliés le rap de Mike Shinoda (même s’il continue de rapper sur cette galette), le Linkin Park new gen nous offre un quatrième opus incroyable qui mixe très bien alternative rock et sonorités électro à l’image de son single “The Catalyst” qui a tourné un peu partout en radio cet été ou encore du nouveau single, l’excellent “Waiting For The End”. Il faut aussi savoir que ce sont sur ces deux titres que le CD gravitent autour et qu’il comporte pas mal d’interludes (6 sur un total de 15 morceaux). “The Radiance”, “The Requiem” ou encore “Jornada Del Muerto” en sont de très bons exemples. Ce qui est aussi un plus quand on sait qu’ils rendent la transition plus simple et plus plaisante. Mais il y a aussi de gros titres comme comme “Burning In The Skies”, “Wretches And Kings”, “Waiting For The End”ou encore la sublime ballade “The Messenger”. Et même si “When They Come From Me” est le titre le plus Linkin Parkien de cette galette, celui qui démontre parfaitement le virage musical du groupe est sans aucun doute l’excellentissime “Robot Boy”, un savant mélange entre dubstep, trip-hop et électro rock. LE gros coup de cœur donc.

C’est parce que cet album est aussi surprenant qu’intéressant que “A Thousand Suns” vaut vraiment le coup d’être écouté, qu’on soit fan ou non. Et d’une traite en plus parce que chaque piste est un petit bijou à elle toute seule et que mis ensemble, cela donne une belle brochette de tubes (surtout qu’en live, c’est assez impressionnant) et aussi un très bon disque. A posséder de toute urgence !

Informations

Label : Warner Music
Date de sortie : 08/09/2010
Site web : www.linkinpark.com

Notre sélection

  • Waiting For The End
  • Robot Boy
  • Blackout

Note RUL

4/5

Anthony Bé
Fondateur - Rédacteur en chef du webzine RockUrLife