Noel Gallagher’s High Flying Birds – Noel Gallagher’s High Flying Birds

Le 29 août 2009 lors du festival Rock en Seine, l’évènement le plus marquant a sans nul doute été la séparation du groupe britannique Oasis. Après une énième dispute entre les frères Liam et Noel Gallagher, le groupe éclate et chacun travaillera désormais de son côté. De cette séparation sortiront deux albums. D’abord celui de Liam et de son nouveau groupe, Beady Eye. Un peu plus tard celui de Noel avec les High Flying Birds.

L’après Oasis, c’est une seconde naissance et un premier opus pour Noel Gallagher et son nouveau groupe. Musicien avant chanteur, sa voix nous est enfin pleinement dévoilée. A l’époque d’Oasis, cette dernière était peu exploitée au profit de celle de son frère. Un son plus instrumental, le guitariste s’entoure de trompette, trombone, saxophone entre autre présents dans “The Death Of You And Me” et “Soldier Boys And Jesus Freaks”. Ce disque est aussi l’occasion pour Noel de présenter un son de guitare saturée avec le titre “AKA…What A Life!”, probablement le chef d’œuvre de cet album. “Dream On” rappelle l’univers propre aux Beatles, un son pop rock britannique que l’on retrouvait déjà chez Oasis. D’ailleurs pour ceux qui regrettent cette époque, on y retrouve également des similitudes musicales dans “(I Wanna Live In A Dream In My) Record Machine”. On aime aussi la rythmique de “(Stranded On) The Wrong Beach”, plus 60’s par ses “clap clap” que l’on retrouvait aussi chez les Beatles, d’où cette influence quasi omniprésente. Ce morceau se termine d’ailleurs sur des vagues échouant sur la mer, sûrement une façon de terminer cette galette de façon posée. Puisque cet opus se clôt sur “Stop The Clocks”, où règne cette ambiance à la fois mélancolique et angélique par la guitare acoustique, le clavier et les chœurs très présents sur les refrains. Pour finir cette chanson et surtout cet album, le son devient plus électrique, énergique avec un son de guitare saturé.

Couplets mélancoliques, refrains plus enjoués et rythmés, Noel Gallagher fait enfin ce qui lui plaît et ça s’entend. Etant compositeur pour la plupart des titres d’Oasis, on comprend qu’il y ait une influence. Entouré de nouveaux musiciens, ce “Noel Gallagher’s High Flying Birds” est sans doute pour lui une façon de tourner définitivement la page et se démarquer de ce qu’il a pu faire auparavant sans pour autant le renier.