Our Theory – Renaissance

Après un premier album “Collapse” en 2013, un changement de line up marqué par l’arrivé d’un nouveau chanteur et une signature sur l’ancien label de Neck Deep, We Are Triumphant, la formation parisienne post hardcore Our Theory continue son ascension à travers un format-court, “Renaissance”. Diffusé cette fois-ci mondialement, ce disque était assez attendu de la scène française au vu du nouveau son du groupe et d’un chant beaucoup plus présent que précédemment. Une évolution qui décrit les nouvelles ambitions internationales du quintette.

Produit par le guitariste-chanteur du groupe, Mehdi Major, “Renaissance” monte d’un cran par rapport à l’essai précédent et annonce la couleur dès la première piste, “Mirror” : une production plus précise, des sonorités fricotant avec quelques excentricités électro et urbaines, en plus du scream extrêmement imposant du nouveau venu, Alex Vincent-Rey. Si imposant qu’on croirait à certains moments entendre une autre formation plus mature que ne l’est actuellement Our Theory : “Wish You Were There” en est le bon exemple avec des couplets maîtrisés et un refrain pop à souhait. Depuis le départ de Bastien, le chant clair est assuré par Mehdi qui remplit justement sa part du contrat avec constance. Dans l’ensemble, ces cinq pistes se complètent, parfois même se confondent en étant dans les mêmes tons, mais confirment l’étendue des ressources d’Our Theory. Les Parisiens finissent par prouver avec assurance qu’ils peuvent s’imposer avec brio dans un univers déjà surchargé, tout en gardant une touche personnelle et reconnaissable.

Finie la période de “Collapse”, finis les “The” quelque chose : le quintette tourne la page et c’est tant mieux. L’influence électro similaire à Issues se fait de plus en plus ressentir et c’est également une bonne chose. Désormais, assumer, c’est avancer, comme le défend “Renaissance”. Il ne reste plus qu’un nouveau long-format pour confirmer cette amélioration de façon définitive et propulser Our Theory sur les scènes du monde entier. Attention cependant à ne pas tomber par la suite dans des chansons pleines d’attaques gratuites, de répétitions et de breakdowns sans aucun sens : en clair, une conception ultra-générique et stéréotypée du post hardcore que trop de formations représentent aujourd’hui.