Royal Republic – Save The Nation

Deux ans après la sortie de leur tout premier opus “We Are The Royal”, les quatre rockers suédois de Royal Republic sont de retour avec “Save The Nation”.

L’album a été enregistré au printemps dernier dans les fameux studios Hansa de Berlin. Des studios qui ont notamment été utilisés par U2 et Depeche Mode. Pas étonnant alors que l’écoute nous renvoie les signes d’une production soignée qui fait la part belle à une basse puissante et au chant désormais maitrisé du frontman moustachu, Adam Grahn. “Save The Nation” est bel et bien l’album de la maturité. La bouée rouge en guise de pochette du disque pourrait s’avérer forte utile pour sortir l’auditeur de l’immersion dans un opus où les tubes se succèdent sur un rythme effréné. Dès le premier titre, la cadence est donnée. Le plongeon dans l’univers du rock n’roll se poursuit avec “You Ain’t Nobody (‘Till Somebody Hates You)” et ses accents heavy. Quid de “Be My Baby” qui pourrait faire passer les Royal Republic pour leurs consorts suédois The Hives. “Everybody Wants To Be An Astronaut” met tout le monde d’accord avec son air power pop entêtant. Mais bien loin d’imaginer qu’un morceau pouvait être à tel point addictif, “Addictive” s’écoutera sans problème une vingtaine de fois le souffle coupé. Tandis que “Make Love Not War” nous fait danser à l’infini, “Strangers Friends Lover Stranger”, “Molotov” et “Let Your Hair Down” nous offrent un panel de riffs des plus variés. “Punch Drunk Love” monte en puissance et côtoie le côté punk. “Sailing Man” stoppe net notre élan en proposant une mélodie glaçante et mystérieuse. Mais le répit n’est que de courte durée. Avec “Revolution”, le rock lourd repart de plus bel.

C’est en somme un “Save The Nation” énergique, drôle et puissant que nous livre Royal Republic. Un album certes court mais ô combien efficace qui accorde simplement le rock suédois aux accords US pour faire finalement émerger le rock dans tout ses états. Une plongée qu’il conviendra de compléter par la sueur des live.