Planquez vos copines, Steel Panther is back in town! Trois ans après “All You Can Eat” (2013), les Californiens sortent enfin du bois. Mais quelles aventures inédites vont-il déballer au fil de ces onze titres ? On enfile son legging, un coup de laque et c’est parti !
Où en sont nos glamouzes préférées ? Avec une poignée de titres déjà dévoilée, quelques craintes pouvaient subsister. Quid du reste ? Les meilleurs morceaux sont-ils déjà dans la nature ? Le reste ne serait que remplissage ? Beaucoup d’interrogation pour un album de Steel Panther.
En effet l’habitude veut qu’on se lance sans réfléchir dans cette aventure musicale et surtout poétique.”Goin’ In The Back Door” démarre avec douceur et sérieux. Bien que les riffs soient assez conventionnels, ce sont les petites touches de clavier et les effets qui développent la magie du titre. Côté thème, difficile de faire mieux pour une entrée en matière ! Même avec leur statut de rockstar, tout moyen est bon pour séduire. En citant Tinder et Facebook, il parait évident que ces musiciens sont à l’aise avec les réseaux sociaux bien que le clip de “Poontang Boomerang” en montre également les limites et les vices.
“Now The Fun Starts” dévoile, en revanche, une introduction étonnante pour du Steel Panther. Très envoûtante, limite desert rock au début, jusqu’à l’apparition de la voix de Michael, l’atmosphère globale du morceau est plaisante. Le rythme est partagé entre le groove de la ligne de basse de Lexxi et les guitares très heavy. Un bon morceau de transition, chose assez rare chez eux.
Par la suite “Pussy Ain’t Free” et son ambiance Aerosmith-esque -comme sur “Walk Of Shame” d’ailleurs- associée à une senteur digne d’une série télévisé des années 80, fera immédiatement effet. Il en sera de même avec “Wrong Side Of The Tracks (Out In Beverly Hills)”, les couplets dégagent un je-ne-sais-quoi qui transforme immédiatement l’ambiance. Le hard/glam est toujours mis à l’honneur mais celui-ci est parfois, et peut-être plus qu’auparavant, détourné ou réarrangé de manière à avoir un son moins stéréotypé (vraiment un peu moins). “I Got What You Want” en fait de même et il sera difficile de ne pas scander le refrain; voila un morceau digne d’un hymne qui fera des ravages en live.
Douceur et câlin c’est dont il s’agit avec “That’s When You Came In”. Steel Panther sans guitare acoustique n’est pas et comme les fans le savent si bien, c’est souvent au travers de ces simples envolées musicales que la magie opèrent le mieux. “Wasted Too Much Time” joint ce créneau-là également. La sincérité dont fait preuve Michael est touchante. Enfin, “She’s Tight”, la reprise de Cheap Trick, met fin à l’écoute sur une note légère et fun avec la participation de Robin Zander (Cheap Trick) himself !
Malgré l’absence de titres relativement speed, “Lower The Bar” est plus équilibré que le précédent. La durée de l’acte approche quarante minutes, autant dire bien assez pour prendre son pied et ne pas s’emmerder au fil des écoutes. De plus, quand bien même le quatuor a dévoilé trois à quatre chansons avant la sortie de l’album, les surprises ont été préservées comme il se doit. Côté thématique, on y est clairement et l’effet de surprise n’est plus vraiment là. Les surprises tendent plutôt à : quelle histoire salace vont-ils nous raconter/décrire cette fois-ci ? Ou bien qui à la plus grosse ? Oula non, nous nous égarons. Il n’empêche que musicalement, il y un petit vent de fraîcheur et des arrangements plutôt bien trouvés tels que les claviers et autres effets kitsch/old school. Les premières écoutes peuvent paraître compliquées mais laissez-vous aller, tout ira pour le mieux.
Informations
Label : Kobalt / PIAS
Date de sortie : 24/03/2017
Site web : steelpantherrocks.com
Notre sélection
- Goin’ In The Back Door
- Pussy Ain’t Free
- I Got What You Want
Note RUL
3.5/5