The Big Moon – Love In The 4th Dimension

Un humour ravageur, des étoiles plein les mirettes et des références plein la tête, ll n’en fallait pas plus à la chanteuse et guitariste Juliette Jackson pour faire des étincelles. Bientôt rejointe dans un pub Londonien par Soph Nathann (guitare/choeurs), Celia Archer (basse/choeurs) sans oublier Fern Ford (batterie/claviers), elles créent The Big Moon.

Inspirée par les orgiaques Palma Violets ou encore les punks de Fat White Family, le quatuor publie d’abord une flopée de titres sur la Toile, tels que “Sucker” et autres “Eureka Moments”. Ces tubes, au timbre éminemment power pop, les propulsent d’emblée au prestigieux CMJ de New York. Puis c’est l’effet boule de neige, puisque The Big Moon se retrouve rapidement en première partie de The Maccabees ou encore The Vaccines. En 2016, le groupe, jusque là indépendant, est signé par Fiction Records. En mars de cette année, les damoiselles publient leur premier EP, “The Road”. “Love In The 4th Dimension”, premier album de la formation, pointe tout juste le bout de son nez. Et ça décoiffe !

Côté style, les Londoniennes mêlent un jeu punk un brin cradingue à la Libertines, mais sonne plutôt power pop avec ses choeurs et ses ballades. Les demoiselles apportent une touche de féminité à la jeune relève pop rock britanique avec un jeu qui rappelle Wolf Alice. Distinction notable, la voix aussi grave que suave de la frontwoman. Juliette arbore en effet un timbre presque soul dont la surprenante puissance n’a d’égal que la douceur. On croirait entendre Melody Gardot ou Norah Jones mais dans un groupe de rock.

Les compositions sont plutôt équilibrées et cohérentes. Surtout lorsque l’on sait qu’elles sont sensées refleter “l’amour et les gueules de bois, les robots et la quatrième dimension”, dixit Juliette Jackson. On croirait entendre des pop rockeurs rodés. Les guitares sont tantôt classiques et tendres, tantôt hurlantes et surpuissantes, les choeurs ont quelques chose de vintage, non sans rappeler les Beach Boys. Les changements de rythmes sont les bienvenus et à la douceur des couplets succède souvent la fougue des refrains.

Bonne nouvelle pour le groupe : on dit que The Big Moon a récemment passé quelque temps en studio avec Catherine Marks (Foals, Wolf Alice, PJ Harvey), et devrait bientôt commencer à collaborer avec Dan Carey (Bat For Lashes, Toy, Kate Tempest).