The Dandy Warhols – Distortland

Il semblerait que ce soit pour renouer avec leur identité musicale que nos quatre dandys – Courtney Taylor-Taylor (chant/guitare), Peter Holmström (guitare), Brent DeBoer (batterie) et Zia McCabe (claviers) – soient de retour. The Dandy Warhols, c’est en effet un groupe capable de mélanger les genres, les instruments et les sons, pour créer l’harmonie là où on attend le chaos.

Ne s’avouant jamais vaincu, tel un Phoenix qui renait sans cesse de ses cendres, la formation revient avec un nouvel album, “Distortland”. Comme son nom l’indique, le disque fait état de pas mal de distorsion sonore, que ça soit, à la guitare électrique toujours saturée, sur les voix, ou les sons claviers. Ces derniers étant devenu la marque de fabrique de The Dandy Warhols, au même titre que l’expérimentation propre au pop art.

Nouveau mais fidèle à l’essence musicale du quatuor, “Distortland” étonnera encore par sa capacité à faire cohabiter goût pour la pop léchée et sens du stoner abrasif. L’opus, lissé en studio pour obtenir ce côté doux, susurré; a par ailleurs été réalisé à l’ancienne, sur un enregistreur cassette des 80’s, dans la cave de Courtney Taylor-Taylor.

Côté composition, on alterne entre des titres à la pop instrumentale, punchy, enjouée et aérienne (“Search Party”, “Pope Reverend Jim”) et des morceaux inspirant une joie triste, nostalgique ou le stoner se fait rugueux, comme un vieux vinyle qui raccroche avec des rythmiques carrément seventies (“Semper Fidelis”, “Catcher In The Rye”, “You Are Killing Me”).

Il y a également des ballades (“Doves” ), dont certaines avec chœur et guitare sèche. C’est le cas de “Give”, où la voix du chanteur est si douce et travaillée qu’elle est à peine audible. Et puis il y a “All The Girls In London”, qui sans doute en référence à l’album “London Calling” des Clash, se veut carrément punk dans le chant et grunge/stoner à la guitare. Ovni  sans l’être, la signature du groupe étant le cocktail de genre.

Un album à la fois planant, doux, dynamique et mélancolique, qui ravira les fans du culte “We Used To Be Friends” ayant fait la gloire des dandys, en 2003. Finalement, The Dandy Warhols arrive à ce que d’autres recherchent toute leur carrière : faire la musique qu’ils aiment, l’assumer et que cela marche.

À noter que le combo est actuellement en tournée mondiale depuis le 1er avril et qu’il nous fera l’honneur de sa présence en France le 9 mai à l’Etage (Rennes), le 10 mai au Trianon (Paris), le 17 mai à La Cartonnerie (Reims) et le 18 mai à l’Aeronef (Lille).