Tyler Bryant And The Shakedown – Tyler Bryant And The Shakedown

Difficile d’être passé à côté de ce jeune groupe ou d’au moins avoir entendu/lu son nom. Les Américains enchaînent tournée sur tournée, en compagnie d’AC/DC, Zakk Wylde et dernièrement Guns N’ Roses, la belle vie n’est-ce pas ? Mais l’heure est au deuxième album pour la bande qui nous vient tout droit de Nashville. Voyons voir !

Lancé sur “Heartland”, l’ambiance est d’emblée festive et rock. Les guitares sont entraînantes alors que les couplets sont eux mélodiques et plus posés. Le groupe apprécie jouer sur les contrastes et ce premier titre reflète parfaitement cette volonté. “Don’t Mind The Blood” prend le relais avec la même recette. Des choeurs eux viennent appuyer les guitares et apportent un petit cachet à leurs petits riffs ici et là. “Jealous Me” elle sera la première pause. L’ambiance y est plus posée et feutrée. Les choeurs apportent une fois de plus un plus à la musique.

L’écoute se poursuit et “Backfire” remet les choses à plat. Ce morceau très rentre-dedans, met lui plus en avant la voix de Tyler sur les couplets, où les autres instruments font le strict minimum et semblent absents, encore une fois. Se pose alors une véritable question sur le grain de guitare voulu/souhaité/utilisé ici par le combo. Les guitares sonnent certes très saturées et pourtant, sachant qu’il y a deux guitares dans la formation, celles-ci ont du mal à se démarquer l’une de l’autre. Le rendu général est très brut, sans ajout inutile d’ailleurs, mais manque cruellement de puissance.

La seconde facette du groupe se dévoile avec “Ramblin’ Bones”. Avec enfin un peu de Nashville et de blues dans cet opus lorsque l’on connait l’attachement du quatuor pour ce style de musique. “Magnetic Field” s’approche également de ce cas-là mais n’est pas aussi bluesy. Vous l’aurez compris, TBSD propose deux dynamiques au travers de sa musique et ce jeu est plutôt réussi.

Néanmoins, comme “Weak And Weepin'” qui sonne très Aerosmith dès le premier riff, le groove qu’il installe et les couleurs déployées sont en décalage avec “Manipulate Me” par exemple. Ce titre étant plus sombre musicalement, moins enjoué comme l’est “Aftershock” également. Ainsi ces deux dynamiques précédemment définies, la couleur des morceaux est elle aussi différente d’une piste à l’autre. Et c’est bien cela qui rend l’album si dense et intéressant.

Le final avec “Into The Black” est déroutant. Ce titre est l’ovni de l’ensemble. L’ambiance y est plus personnelle, plus sombre et solennelle; ce n’est pas une ballade mais on pourrait presque la qualifier ainsi. Déroutant.

Les quarante minutes passent plutôt vite, signe que l’écoute se fait tranquillement et avec beaucoup de plaisir. L’envie de repartir pour un tour pourra également se faire pressante selon votre humeur ! Enfin, malgré la difficulté de leur coller une étiquette pour “faciliter les choses”, Tyler Bryant & The Shakedown font un rock puisant leurs influences de partout. Cet album est le simple reflet de l’état d’esprit et créatif du groupe en 2017, rien de moins, rien de plus et le live est l’expérience ultime en ce qui les concerne !