3 Doors Down – Us And The Night

Avez-vous déjà entendu parler d’Escatawpa ? C’est de cette petite bourgade du Mississippi que nous vient le groupe dont il est question : 3 Doors Down ! Après avoir eu la chance d’interviewer le chanteur Brad Arnold lors de son passage à Paris, nous avons également écouté le dernier effort studio du quintette américain, “Us And The Night” !

Cela faisait longtemps que nous n’avions pas entendu de nouveaux sons du côté des 3 Doors Down. Le dernier album studio “Time Of My Life” remontant à 2011. Le groupe a quelque peu changé depuis. Matt Roberts (guitare) et Todd Harrel (basse) sont partis et ont été remplacés par Chet Roberts et Justin Biltonen. Les petits nouveaux ont vite été sollicités pour apporter des idées fraîches. Il a fallu plus d’un an et demi à la formation pour composer et mettre en boite les onze titres dans lesquels chaque membre a pu y laisser sa touche personnelle. L’ensemble a été enregistré au Rivergate Studios de Nashville sous la direction du producteur Matt Wallace (Faith No More, Train).

Dès la première écoute, un sentiment de déjà entendu apparaît. Une nouvelle fois, il semblerait que 3 Doors Down n’a pas pris de trop gros risques. On a là un rock alternatif US, efficace, mélodique, aux textes simples et positifs qui fera bouger les foules dans les salles de concert. Enfin surtout aux États Unis, car les gaillards ne sont pas venus à Paris depuis 2012. Il faut laisser infuser ces chansons, les écouter plusieurs fois pour s’apercevoir des quelques subtilités et des nouveautés qui ont été apportées.

Prenons “I Don’t Wanna Know” avec son petit riff latino a rendre jaloux Enrique Iglesias et son refrain country qui aurait sa place dans la série “Nashville”. Ou bien la piste d’ouverture, “The Broken”, véritable hymne, qui incite la jeunesse désabusée à s’accrocher et ouvrir sa gueule. A noter également les rythmes plus pop se rapprochant du son de Maroon 5 (merci Matt Wallace ?), mais aussi le premier single “In The Dark” avec sa touche sexy et ses paroles surprenantes : “she likes to do it in the dark”. Brad se lâcherait-il enfin ? Car bien souvent ses textes sont un peu plus “romantiques”.

A l’écoute de l’opus et à la lecture du tracklisting, on pourrait s’imaginer qu’il y en a un dans la bande qui s’est fait largué, qu’il passe par différentes étapes (“In The Dark”, “Still Alive”, “Love Is A Lie”) et les autres essayent de lui remonter le moral, de positiver (“Believe it”). L’éponyme “Us And The Night” serait un peu la conclusion de l’histoire : rien de tel que ses potes pour s’évader et remonter la pente.

Au milieu de tout ça, l’effort manque tout de même de quelques nuances. Surtout pour la partie chant. On a comme l’impression que Brad reste toujours sur les mêmes notes. Cela reste très gentillet et à la longue, on s’ennuie un peu. Quand est-ce qu’il va se mettre à grogner ? Et puis certaines chansons sont vraiment très denses. Trop de sons de synthés sont assez inutiles et parasitent un peu l’écoute. La simplicité ça a du bon parfois.

“Us And The Night” s’écoute entre potes, pour faire la fête, boire des coups et se remonter le moral. C’est un album léger, positif, qui fait du bien surtout par ces temps un peu sombres. Par contre, il ne faudra pas trop en abuser sous peine de rapide lassitude.