All Dogmas We Hate – Back To Reality

Originaire de Nîmes, All Dogmas We Hate est un groupe de metalcore progressif fondé par le guitariste Silver, suite à la dissolution de son ancien groupe, Requiem For Sirens. Rejoint par Fabrice (guitare) et par différents membres du groupe Trigg’Off’Silence, Théo (batterie), Romain (basse) et Alexis (chant), le quintette s’est lancé dans la composition d’un album. Ainsi, le premier opus “Back To Reality” est disponible depuis le 6 décembre 2011.

C’est avec un premier album composé de quatorze titres que le groupe envisage de nous ramener à la réalité. Ce retour ne se fera pas sans heurt, à l’évidence : il suffit de passer l’intro un peu glauque pour s’en rendre compte. En effet, “Back To Reality” est bel et bien placé sous le signe de la brutalité et de la puissance que cela soit au niveau vocal ou instrumental comme en témoignent de nombreux titres tels que  “Disaster”, “Your World Will Never Die”, pour ne citer que ceux-là. Les morceaux sont rapides comme “Drug I Need”, bruts de décoffrage. Il n’y a pas à dire, on en prend plein la tête. On appréciera, particulièrement, les intros des différentes pistes qui sont mises en valeur par ce côté mélodique comme sur “Born To Lose”, “My Sins”, “Judgement” par des riffs, somme toute, assez similiares. De plus, ce côté mélodique se retrouve sur l’ensemble du disque comme sur “Death In Quicksand”, ce qui rend l’écoute de l’album, de ce fait, plus accessible. Loin de dispenser un metalcore des plus conventionnels, All Dogmas We Hate a su aménager de manière subtile des plages musicales, ici et là, nous permettant d’apprécier les aspects techniques du groupe. Des touches de modernité viennent s’ajouter sur des morceaux comme “Profits”, personnalisant ainsi les titres du groupe. De plus, à l’intérieur même de morceaux plutôt violents, des ruptures se font sentir comme sur “My Sins”, instaurant un climat proche du progressif. Ainsi, même si une accalmie semble possible comme avec l’ “Interlude”, on sait qu’elle n’est qu’un leurre qui ne sera que de courte durée car derrière, la tension est palpable comme le démontre “Living Dead” qui clôturera l’album.

Premier effort sans concession, “Back To Reality” a su susciter notre intérêt en combinant habilement brutalité et mélodie. La galette s’écoute d’une traite et a le mérite de tenir son auditeur éveillé jusqu’au bout. Alors, pourquoi se priver ?