almost monday – DIVE (deluxe)

Trio originaire de San Diego, almost monday se fait une place sur la scène indie pop depuis 2020 avec plusieurs EPs explorant diverses facettes du genre. En 2024, ils ont franchi une nouvelle étape avec la sortie de leur premier album, DIVE, une véritable échappée mélodique et entraînante qui encapsule des sensations et des sentiments bien précis. Et comme si cela ne suffisait pas, le trio nous offre en ce début d’année 2025 une version deluxe de ce disque pour prolonger l’instant.

Immersion rafraîchissante

Si l’envie vous prenait de prendre quelques vacances sur la côte californienne, almost monday a la formule qu’il vous faut pour un aller-retour furtif mais significatif à moindre frais ! Bon, il y a tout de même des conditions : il faut s’aventurer au cœur de la jeunesse et plus précisément des amours de jeunesse.

Avec DIVE, chaque morceau est soigneusement conçu pour s’intégrer dans l’ensemble, formant un tout harmonieux et pop. Pour ouvrir l’album, c’est le titre “dive”, qui est plutôt une introduction à cet univers, inspiré des ballades pop des années 50 et 60, sur un fond instrumental minimaliste et progressif, au son très rétro, dont l’effet est renforcé par la superposition des voix sur différentes harmonies. Un style assez surprenant quand on connaît les précédents titres proposés par le trio. Tout de suite après, la transition avec un morceau fort : “is it too late?” est assez fluide et repart sur des bases plus modern pop et pimpantes. L’ensemble progresse ensuite sur des titres aux arrangements pas forcément très variés, mais qui mêlent guitares scintillantes, synthés envoûtants et percussions dynamiques. Les paroles sont généralement tournées autour des thèmes comme la plage, les vacances, la Californie et les amours de jeunesse. Les morceaux sont des hymnes à la joie de vivre, portés par des mélodies lumineuses et des refrains entêtants mais pas forcément très marquants. On peut noter quelques titres avec des variations plus intéressantes comme “seaside market” qui inclut une trompette dans la progression du titre. Chaque chanson est une invitation à se laisser emporter par les courants mélodiques d’almost monday, à danser et à chanter à tue-tête.

Pas de quoi faire des vagues

L’ambiance festive et estivale qui entoure les morceaux rend l’écoute agréable et joyeuse. Il faut aussi dire que les choix de mixage sont plutôt réussis, ce qui en fait une très belle production. On note aussi quelques influences de style sur des morceaux comme “can’t slow down” qui peut faire penser à du Tame Impala avec sa basse bien distincte et ses riffs de synthé mélodiques et psychédéliques accompagnant le chant sur le refrain. On peut aussi penser à The Strokes dans une certaine mesure, à ses débuts, surtout dans le chant de Dawson Daugherty et sur des morceaux comme “life goes by”.

La version deluxe apporte trois morceaux additionnels dont une reprise du morceau “jupiter” en featuring avec la chanteuse de bedroom pop Jordana qui amène un nouveau couplet mais qui ne change finalement pas tant de l’original. “sequoia”, un titre aux paroles légères et au synthé qui lui donne des faux airs de Phoenix, et “holiday” conclut cette version deluxe, toujours dans une ambiance estivale et dans la continuité de l’album avec un refrain catchy que l’on a envie de reprendre à tue-tête avec le chanteur. Finalement, ces additions sont appréciables et viennent compléter le tableau proposé par le trio.

Avec cette version deluxe, le trio de San Diego prouve qu’il maîtrise parfaitement son style en proposant un disque qui encapsule une ode à la jeunesse, à l’amour et à l’été. Mais c’est un style qui peut vite s’oublier et ne marque pas au-delà d’être un album pop, dansant et estival. On peut cependant plonger sans hésiter et se laisser emporter par les courants mélodiques de DIVE (deluxe). Et pourquoi pas profiter du prochain passage d’almost monday au festival Lollapalooza Paris pour aller danser ?