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Arch Enemy – Blood Dynasty

Tout d’abord, souhaitons un joyeux anniversaire à Arch Enemy qui fête ses trente ans d’activités cette année. Après avoir soufflé les bougies, penchons nous sur le nouvel album studio du quintette de Suède. Car non content d’être un disque anniversaire, Blood Dynasty est leur treizième sortie. Nombre emblématique de l’univers metal, voyons voir si ce dernier portera chance ou malchance au groupe.

Heavy dynasty

Et quand bien même la sortie de ce nouvel album tombe à l’orée des beaux jours, on commence l’écoute par le son de la pluie. D’ailleurs, c’est une bruine en comparaison du tonnerre de riffs qui s’abat après quelques notes à l’orgue, histoire de se plonger dans l’ambiance. Ce soucis de l’habillage sonore, le quintette le peaufine de plus en plus au fil de sa discographie. Difficile de ne pas y voir un clin d’oeil à Black Sabbath et les autres formations pionnières du genre. Mais l’atmosphère n’est pas la seule à perpétuer la tradition. Les musiciens s’en donnent à cœur joie de démontrer une maîtrise toujours aussi éblouissante.

Des montées et descentes de manche de Michael Amott à la pédale double frénétique de Daniel Erlandsson, tout le savoir faire est synthétiser dès le premier morceau. “Dream Stealer” vole avant tout la vedette, mais pas autant que Alissa White-Gluz. En onze ans, la chanteuse s’est imposée comme une référence du death metal mélodique tout en faisant honneur à sa prédécesseure. Le petit dernier à la six cordes, Joey Concepcion, tient la cadence haut la main. Sharlee D’Angelo demeure la force tranquille à la basse. Toujours efficace, l’envie de le voir déchaîner plus de fureur est tout de même présente.

Bloody surprises

Du côté de la production, le son est aux petits oignons. Niveau composition, le groupe est plus proche par moments de ses influences. Comme le témoigne le single “Paper Tiger”, Blood Dynasty est bel est bien démarqué en deux faces. La première, allant jusqu’à “Don’t Look Down”, est un condensé de rythmes endiablés qui donnent envie de balancer ses vertèbres à travers son salon. La deuxième, débutant par la courte instrumentale “Presage”, possède des inspirations et des mélodies plus heavy que death. 

Et en parlant d’influences, qui se souvient du groupe de heavy metal parisien Blasphème ? Les rares doigts levés, on ne vous voit pas. Pour vous la faire courte, la France avait quelques belles formations du genre entre fin des années 70 et le milieu des années 80. De Satan’s Jokers à Vulcain, l’Hexagone n’était pas avare en groupes de bonne facture. Fin de la minute vieux con, et retour à Arch Enemy. Ayant déjà pratiqué l’exercice de la reprise comme en atteste la compilation Covered In Blood (2019), les Suédois décidèrent de passer full cocorico. Avec un français loin d’être approximatif, Alissa White-Gluz chante “Vivre Libre” de Blasphème. Cette agréable surprise devient d’ailleurs la cerise sur la galette.

Growl to the world

Si le diable est dans le détail, il est aussi dans le death metal. Avec Blood Dynasty, Arch Enemy assoit son statut royal dans le genre. D’une générosité plus que bienvenue envers son public, le groupe n’hésite pas à expérimenter tout en restant cohérent dans son univers. Le tout saura ravir les adeptes de la première heure comme les futurs fans. Et si c’était cela le secret de la longévité musicale ?

Informations

Label : Century Media Records
Date de sortie : 28/03/2025
Site web : www.archenemy.net/en

Notre sélection

  • Vivre Libre
  • Dream Stealer
  • March Of The Miscreants

Note RUL

 3,5/5

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