Aria – Abandon

Tiens, revoilà Aria ! Un an après la sortie de leur premier album “We Are All Prisoners“, ils sortent un EP de cinq titres, “Abandon”. Malgré le titre, le quatuor montre qu’il ne se repose pas sur ses lauriers et nous en met plein les oreilles, une fois encore.

L’EP a le mérite de nous faire entrer dans le vif du sujet. Cinq morceaux, vingt minutes. Tout comme la pochette le montre, Aria est un groupe qui en veut, qui a un côté guerrier, mais aussi sensible à la fois. “Black Hole” commence avec une intro de dix secondes qui serait digne de se retrouver en début de film. Le groupe a déjà montré par le passé qu’il avait un petit côté cinématographique sur certains sons, c’est plutôt bon signe qu’il ait gardé cet aspect. Le reste de la chanson est nettement plus agressif, le refrain est efficace, Bianca n’hésite pas à faire dérailler sa voix tandis que les instruments pètent dans tous les sens. Le premier single “On My Own” est lui aussi tout aussi entrainant, la mélodie fonctionne, les guitares sont lâchées… c’est la guerre, le combat ! On sent une évolution depuis le premier EP sorti en 2010, le son est plus direct, plus brut. Mais la surprise vient surtout de “The Gambler”, qui commence comme un morceau plutôt calme, et qui finit par virer dans une tornade de sons électroniques. On ne s’y attend pas, et ça fait plutôt son effet. Dans un EP de cinq titres, plus les morceaux sont variés, mieux c’est. On sent que la formation a voulu expérimenter de nouveaux sons et on ne va pas leur en vouloir, même si ça semble être à la mode d’intégrer des sons électro. A propos du côté plus brut, le titre de la chanson suivante “You Dug Your Own Grave, Now Lie In It” ne manque pas d’être explicite. Le côté théâtral qu’on leur connaissait refait surface sur l’intro, qui n’est pas sans faire penser à “The Hider” de VersaEmerge. Le reste de la chanson n’est pas plus original que ça mais reste agréable à l’écoute, tandis qu’on entend Byanca clamer des “Die Die Die”, “I’ll watch you cry bitch”. Ca a le mérite d’être clair. Le dernier morceau “Something’s Gotta Give” offre déjà un rythme plus entrainant, même s’il n’y a rien d’innovant non plus. On regretterait presque qu’il n’y ait pas un ou deux titres de plus.

Aria parvient à évoluer tout en gardant certaines sonorités qui lui sont propres. Ce côté un peu plus brut leur va bien, et on espère avoir encore d’autres nouveaux morceaux d’ici peu, puisque le quatuor a l’air plutôt prolifique en matière de musique !