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August Burns Red – Guardians

Qui dit metalcore dit August Burns Red. Figure incontournable du genre, le quintette a su se faire une place de choix au milieu d’une pléthore de groupes. Il faut dire que depuis sa formation en 2003, la bande de Lancaster n’a jamais déçu. Que cela soit en studio avec des albums détonants ou sur scène avec des prestations de haute voltige. Trois ans après “Phantom Anthem” (2017), les musiciens de Pennsylvanie ressortent la machine à riffs. Huitième disque studio, “Guardians” aiguise forcément l’appétit. La satisfaction sera t-elle au rendez vous ?

En terrain connu

Se mettre un album d’August Burns Red dans les oreilles, c’est se prendre une vague de décibel en pleine figure. Et ce “Guardians” n’entend pas déroger à ce principe. Le groupe balance tout son arsenal. Riffs épais, batterie militaire et survitaminée, breakdowns d’une lourdeur à réveiller un mort, le style est rodé. La voix de Jake Luhrs qui sied tant à la formation est d’une efficacité redoutable. La rage qu’il peut y mettre apporte une réelle plus-value aux compositions.

Comme à son habitude, le quintette de Lancaster entend user de la mélodie pour ne pas tomber dans l’agressivité excessive. Le duo de guitares de JB Brubaker et Brent Rambler sur “The Narrative” ou encore “Paramount” explore cette voie en se faisant écho avec justesse. Matthew Greiner est la caution énergique des Américains et ne faiblit à aucun moment. Son jeu frénétique sur “Empty Heaven” met en lumière tout son talent. Si l’auditeur veut en prendre plein les oreilles, le cahier des charges est aisément rempli.

Un manque de renouveau ?

Les compositions apportent ce dont on est en droit d’attendre d’August Burns Red. L’expertise des Pennsylvaniens n’est plus à souligner. Est-ce pour autant une déception ? Si l’on cherche à soulever des interrogations, on peut mettre en avant que l’ensemble ne surprendra pas et peut amener des bribes de lassitudes. ABR propose pourtant des moments mélodiques plus appuyés qu’auparavant. Les passages empreints de tranquillité sur “Three Fountains” ou dans “Lighthouse” semblent être une piste pour les futures réalisations. L’agressivité se doit de rester leur leitmotiv. Mais y ajouter de nouvelles idées semble s’imposer naturellement.

Une efficacité indiscutable

Si on doit qualifier “Guardians”, “efficace” est l’adjectif le plus adéquat. August Burns Red étale toute sa panoplie sans trembler. La bande de Lancaster reste l’un des ténor du genre, en proposant des morceaux bien ficelés. Les fans les plus inconditionnels seront ravis de s’approprier ces nouveaux joyaux. Les amateurs de musique plus mauvais esprit mettront le doigt sur le fait que l’ensemble ne surprendra personne. Avec huit réalisations au compteur, peut- on cependant demander aux Américains de voguer vers de nouveaux horizons? Au risque de s’y perdre? On ne change pas une équipe qui gagne, et ça, la troupe de Jake Luhrs l’a bien compris. Il faut juste se réjouir de ces onze nouveaux brûlots car ils valent le détour !

Informations

Label : Fearless Records
Date de sortie : 03/04/2020
Site web : augustburnsred.com

Notre sélection

  • The Narrative
  • Bloodletter
  • Three Fountains

Note RUL

 3,5/5

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