Fondé par Tobias Sammet, qui est également le fondateur d’Edguy (power metal allemand), Avantasia est un superprojet. Qualifié à l’origine d’opera rock, au fil du temps, Tobias a su s’entourer d’invités de prestiges, participant sans cesse aux multiples albums du groupe. Réferant à un monde qui survole au-dessus de l’imagination des humains, ce projet est donc très ambitieux. Pour le sixième opus, intitulé “The Mystery Of Time”, Tobias pose un nouveau décor et invite l’orchestre de Babelsberg à participer à l’enregistrement de l’opus, de quoi promettre de bien beaux moments ! Accompagné de superbes invités, que va donc pouvoir nous proposer Avantasia, suite au deux derniers disques, sortis en 2010, “The Wicked Symphony” et “Angel Of Babylon”. Qu’attendre donc de “The Mystery Of Time”, mystère !
Introduit mystiquement par “Spectres”, la montée se fera progressivement jusqu’au très catchy refrain, mettant en avant les capacités vocales de Tobias, que nous connaissons tous. Premier titre et premier guest en la personne de Joe Lynn Turner (Rainbow); le break sera à l’image du morceau, très mélodieux et définissant un univers encore mal défini. Notons également quelques notes de clavecin, qui donnent une tournure royale, sans pour autant aller plus loin. L’écoute se poursuit et elle regorge de nombreuses surprises auditives. En effet, comparé aux deux précédents essais, celui-ci parait plus cohérent et mieux construit. Nul besoin de préciser que cet effort est un album concept, comme il est de coutume de nos jours. “The Watchmakers’ Dream” reflète un morceau typiquement power mélodique, de quoi continuer sur une belle lancée. L’envie est plus que pressante de décortiquer l’album, titre après titre, guest après guest, mais il faut bien l’avouer, chaque guest apporte sa touche et la magie opère instantanément. Que ce soit Biff Byford (Saxon), Eric Martin (Mr Big) ou Michael Kiske (ex-Helloween), le résultat final est plus qu’agréable ! Plus en retenu, les passages typiquement power metal sont quelques peu absents, nous n’assistons pas à une musique brute, au sens métalique du terme, mais bien à une histoire bien plus travaillée. Le parfait exemple est sans doute “Sleepwalking”, en duo avec Cloudy Yang. Un album d’Avantasia ne serait pas sans au moins une chanson à rallonge, approchant des dix minutes. En effet, il n’y a pas un mais bien DEUX pistes de dix minutes, de quoi passer, à nouveau, un bon moment, surtout si l’arôme dégagé par ce nouvel effort studio vous plait. “The Great Mystery” est celui clôturant l’album; Turner, Byford et Bob Catley sont les invités ici. A l’image de l’atmosphère générale de l’ensemble, tout est calculé au centimètre près, les émotions sont au rendez-vous et les mélodies fleurissent ici et là. Notons également la présence accrue de passages piano. Quant à “Savior In The Clockwork”, sixième titre, il se révélera comme l’excellente surprise de l’opus. A la fois heavy mais également très posé, ce titre alterne les hauts et les bas, rythmiquement parlant, ce qui accentue les différentes parties du morceau. En fin de compte, ce dernier dénote énormement par rapport aux neuf autres titres.
Vous l’aurez compris, ce nouvel album d’Avantasia est bien unique. En décalage vis-à-vis de ses deux prédécesseurs, “The Mystery Of Time” pourra certainement surprendre aux premiers abords. Cependant, suite à plusieurs écoutes, il vous sera facile d’apprécier et de déguster avec plaisir les mille et une note de l’opus. 2013 marque également le tout premier concert du superproject en France, au Hellfest, de quoi promettre une bien belle soirée !
Informations
Label : Nuclear Blast Records
Date de sortie : 29/03/2013
Site web : www.tobiassammet.com
Notre sélection
- Savior In The Clockwork
- Where Clock Hands Freeze
- Black Orchid
Note RUL
4/5