Avril Lavigne – Goodbye Lullaby

On avait quitté Miss Lavigne avec un album qui avait divisé l’opinion, à cause de son virage à 180° vers des chansons très pop, des mèches roses et des talons. Quatre ans après, la canadienne semble revenir aux sources avec ce nouvel opus, qu’elle a eu du mal à sortir à cause de sa maison de disques. Mais s’est-elle calmé pour autant ? Rien n’est moins sûr !

Ce qui frappe au premier abord, c’est la pochette du disque. La photo d’Avril sur son piano semble être issue d’un shooting pour l’album “Under My Skin”, sorti en 2004. Elle semble plus posée, et c’est vrai que dans l’ensemble, ce cru 2011 est moins fantaisiste que son prédécesseur “The Best Damn Thing”. L’intro “Black Star” n’est autre que la musique qu’on avait déjà pu entendre sur la pub de son parfum, ce qui nous rappelle qu’Avril est devenue une vraie femme d’affaire, possédant sa propre flagrance et sa ligne de fringue. “What The Hell”, premier single de l’album est décrit comme étant “la moins personnelle du disque”, nous replonge quatre ans en arrière en l’espace de quelques minutes. Qu’on le veuille ou non, il faut admettre que ce morceau est entêtant et efficace. On retrouve bien le petit côté chipie de la chanteuse avec ce titre, mais aussi sur “Smile”, ce qui nous prouve qu’Avril reste fidèle à elle-même. On peut considérer que “Goodbye Lullaby” commence vraiment à partir de la troisième piste, “Push” (parfait prochain single). On sent dès les premiers accords un changement de son, nettement plus authentique et qui n’est pas sans nous rappeler les chansons de ses débuts. Les titres qui composent ce quatrième effort sont majoritairement acoustiques, et Avril chante de sa voix douce des thèmes qui lui sont personnels, et elle n’hésite pas à clamer son amour à son nouveau boyfriend Brody Jenner, parfois à la limite du niais (“I Love You”, “Darlin”). À part ça, on peut compter sur Avril Lavigne pour nous offrir encore de jolis morceaux tels que le mélancolique “Everybody Hurts” et le punchy “Stop Standing There”. “Goodbye”, qui clôt le disque, a été entièrement écrit et composé par la canadienne. L’atmosphère assez sombre est accentué par la présence des violons, alors qu’Avril ne se foule pas tellement au niveau des paroles. Mais il faut reconnaitre que c’est un joli morceau et qu’en tant que dernier titre, on n’aurait pas demandé mieux.

“Goodbye Lullaby” risque de faire plaisir aux fans de la première heure d’Avril Lavigne qui avaient peut-être eu le sentiment de l’avoir perdue sur le troisième album. La jeune femme nous livre ici un disque plus personnel, rempli de ballades, voire même un peu trop, mais il est tout de même agréable de la voir revenir à des chansons plus authentiques et pleines de fraicheur.