Ayaksvoksom – Demo 2

Les cinq métalleux d’Ayaksvoksom –à vos souhaits- ne sont pas ce qu’on pourrait appeler des petits nouveaux sur la scène underground francilienne. Pourtant, cette galette n’est que leur seconde démo, comme le “titre” l’indique avec beaucoup de finesse.

À peine trente secondes après avoir appuyé sur le bouton play, deux remarques sont fortement susceptibles de venir à l’esprit. La première devrait être relative au son. Ici, pas de fioritures, on a affaire à une production brute avec un son brut. Attention, son brut ne veut pas dire de mauvaise qualité : il est suffisamment propre au vue des critères du genre. Genre qui devrait être le sujet de la seconde remarque : “C’est quoi, ce truc ?”. Oui, parce que, de prime abord, cela peut ressembler à du grand n’importe quoi. Punk, death, grindcore, et d’autres, le tout en même temps, l’ensemble peut paraître maladroit, mais c’est une démarche voulue. Un rapide passage sur le MySpace du groupe vous apprendra que l’ambition est de jouer du “Rotten Sick Core”, mélange des diverses influences des membres d’Ayaksvoksom. Là, normalement, vous vous demandez à quoi ça ressemble. En particulier le chant, qui ne peut pas être “hybridé”. Et bien essayez d’imaginer, sur un ton vindicatif, Batman dans “The Dark Knight” qui tenterait de chanter “YAYARYAR, YARYAYAR !!!” en se brûlant le cul. Là vous devriez tenir une idée du chant guttural d’Ayaksvoksom. Ceci en est la comparaison la plus proche. Non ce n’est pas un délire, bien au contraire. Car au-delà du côté fun et énergique de cette musique, on peut aussi y trouver une grande qualité : des riffs accrocheurs et bien construits, qui portent le groupe à un niveau tout à fait intéressant, et lui achètent une véritable identité en dépit d’un son qui renvoie à un genre assez redondant. De même, un rapide coup d’œil aux paroles –grâce au livret du disque, étant donné que vous n’avez aucune chance de comprendre quoi que ce soit en live- vous montrera que Ayaksvoksom a fait l’effort d’écrire des textes cohérents, et ne balance pas en boucle trois pauvres insultes en anglais, comme c’est trop souvent le cas.

Pratiquant un mélange des genres un peu déroutant, Ayaksvoksom livre une seconde démo énergique qui n’est néanmoins pas dénuée de maîtrise. Du bruit façon underground, oui, mais de bonne qualité !