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Badflower – This Is How The World Ends

Il y a un peu plus de deux ans, Badflower faisait une entrée remarquée sur la scène rock avec son premier album, OK, I’M SICK (2019). Une tournée et une pandémie plus tard, la formation venue de Los Angeles remet le couvert avec This Is How The World Ends, un deuxième album attendu. Reste à voir si les Américains réussissent à transformer l’essai avec ce second disque.

La recette ne change pas

À l’écoute de “Adolescent Love” morceau d’ouverture sous forme de ballade nostalgique, on aurait pu croire que la troupe de Josh Katz s’était assagie. Même s’il n’est pas désagréable, cet avant-goût tout en douceur est vite oubliable. Heureusement, le rythme s’accélère dès le début de “Fukboi”, preuve que le groupe n’a rien perdu de sa fougue : riff débridé et refrains exaltants, c’est bien le Badflower dont nous avions l’habitude.

Comme sur le premier album, OK, I’M SICK, Josh Katz n’hésite pas à amener une dimension politique et très engagée à ses chansons. On se souvient encore du brûlot incendiaire et anti-Donald Trump qu’était “Die”. On retrouve cette bile sur “Sasshole” ou sur “Everyone’s An Asshole”, même si l’on regrette que cette dernière n’ait pas la même fougue. Heureusement, “Stalker” vient redonner une bonne dose d’énergie avec son agressivité, autant sur le plan instrumental que vocal, et ses paroles satiriques qui mettent le chanteur dans la peau d’un stalker antipathique.

Levée de pied

En plus de ces bulldozers rock qui donnent envie de taper du pied et donnent envie d’un retour dans la fosse, la bande venue de Los Angeles aime aussi calmer le jeu. À l’instar du premier album, ce disque offre plusieurs “power ballad” au rythme un peu plus posé. C’est notamment sur celles-là que Josh Katz signe des textes introspectifs touchants. L’exemple phare étant “Family”, sur lequel le chanteur se dévoile à cœur ouvert à propos de sa relation avec sa famille.

Mais en dehors de “Sasshole”, la seconde moitié de l’ensemble semble en perte de souffle, la formation multipliant les chansons plus posées. On regrette ainsi qu’aucune des compositions de ce nouvel album n’ait la même intensité que “Promise Me”, tirée du premier disque de la bande.

Ce n’était pas dans leurs habitudes et, il faut avouer, on les préfère lorsqu’ils mettent le turbo. Cela n’empêche pas une chanson comme “She Knows” de se faire remarquer par son refrain entêtant et son solo inspiré. Mais aussi par sa fin abrupte, qui semble faire écho au thème d’une relation rendue invivable par les secrets.

Avec This Is How The World Ends, Badflower continue, en tout cas, de démontrer qu’il a plus d’une corde à son arc et qu’il sait toujours composer des hymnes fédérateurs. Le côté émotionnel exploré sur certains morceaux fait mouche également, même si l’album aurait pu profiter d’un tracklisting allégé de quelques titres. Il nous tarde alors de voir comment ces morceaux prendront vie une fois transposés sur scène !

Informations

Label : Big Machine Records / John Varvatos Records
Date de sortie : 24/09/2021
Site web : www.badflowermusic.com

Notre sélection

  • Fukboi
  • Stalker
  • Sasshole

Note RUL

 3,5/5

Ecouter l’album