Ben Barnes – Where The Light Gets In

Connu pour ses rôles marquants dans des séries et films tels que Shadow And Bone, The Punisher et Le Monde De Narnia, Ben Barnes n’est pas seulement un acteur talentueux, mais aussi un musicien accompli. Après avoir fait ses premiers pas dans la musique avec l’EP Songs For You en 2021, il revient aujourd’hui avec un premier album, Where The Light Gets In. Auto-produit et co-produit avec Sam Farrar (qui collabore notamment avec Maroon 5) et Paul “Hammy” Hamilton, ce disque marque une étape importante dans sa carrière musicale. Ben Barnes aurait-il enfin trouvé sa vraie voie ?

Et la lumière fut

Son EP Songs For You (2021) avait déjà donné un avant-goût de la soul dont Ben Barnes est capable, avec des morceaux forts comme “11:11”, au refrain entêtant et à l’instrumentation efficace, qui avaient su capter l’attention à l’époque de sa sortie. Avec Where The Light Gets In, l’artiste continue d’explorer des thèmes similaires, tournant surtout autour des différentes phases d’une relation amoureuse. Ben Barnes nous y fait découvrir sa voix mélodieuse avec passion et une véritable joie de vivre, malgré les thèmes mélancoliques qui parcourent ce premier album. Il la transmet très bien à son auditoire avec des morceaux à tendance soul-pop comme le titre éponyme, qui se termine sur les sourires et rires des choristes et de l’artiste lui-même, ou encore à travers des titres comme “Take Me To The Moon” et “Someday”. Il est d’ailleurs parfois accompagné sur ses morceaux par des choristes qui apportent plus de richesse aux refrains et dont les voix se marient bien à la sienne. On notera aussi le duo avec Monica Martin, “One Minute More”, qui apporte un changement agréable dans l’ensemble malgré le sujet douloureux de la rupture amoureuse.

En ne perçant que timidement l’obscurité

Il y a finalement peu de diversité dans les morceaux, souvent construits sur les mêmes schémas rythmiques. Côté instruments, il y a un peu plus de variété, et les instruments sont vraiment présents pour accompagner le récit de l’artiste, comme sur “Three New Hearts” où l’ajout des cordes amplifie le sentiment poignant évoqué dans les paroles. Bien que chaque titre traite de sujets différents, une mélancolie générale imprègne l’album, rendant parfois l’écoute un peu difficile. Where The Light Gets In reste un disque beau et touchant où chacun peut trouver son plaisir, même si les surprises sont rares. Quelques morceaux forts se détachent de l’ensemble, comme “Beloved”, qui introduit l’album et est peut-être plus radio friendly. Il est parfois difficile de bien distinguer les morceaux après une première écoute : certains retiennent peu l’attention. Il faut donc prêter une attention particulière aux textes pour en apprécier pleinement la profondeur.

Cependant, avec une voix chaleureuse et des mélodies captivantes, Ben Barnes réussit à créer un album riche en émotions, où chaque titre peut trouver sa place et contribuer à une expérience d’écoute satisfaisante, qui ne demande qu’à être renouvelée.