Bishop Gunn – Natchez

Les Américains de Bishop Gunn nous viennent de Natchez dans le Mississippi. Le groupe est composé de Travis McCready au chant, Drew Smithers à la guitare, Ben Lewis à la basse et Burne Sharp à la batterie. 

Ils sortent de l’ombre en 2017 durant la huitième édition du festival Chillin’ The Most Cruise organisé par le célèbre Kid Rock. Ils jouent également au Pilgrimage Festival dans le Tennessee en compagnie de Justin Timberlake, Eddie Vedder, Mavis Staples ou encore Gary Clark Jr. Le groupe a également fait la première partie de Marcus King Band ou encore Whiskey Myers. 

C’est en mai 2018 que les Bishop Gunn réalisent leur premier album “Natchez”, produit par Casey Wasner et Mark Neill, au Muscle Shoals Studio Sound et FAME Studios, et à Purple House à Leiper’s Fork, dans le Tennessee. “Natchez” se classera en quatrième position des meilleurs albums du Billboard Blues. 

“Natchez” est un onze titres massif, agressif, studieux. Les textes relatent la vie difficile dans le Sud et la force qu’il faut pour partir afin d’aspirer à une vie meilleure. Le morceau d’ouverture “Southern Discomfort” en est un parfait exemple : “pray for the best but expect the worst”. Les riffs sont gras, sensuels. Ça sent bon le sud, la chaleur, le dur labeur. “Silver Street” et “Anything You Want” sont de la même veine : c’est surpuissant, authentique.

Le quatuor nous fera également groover avec “All The Ways” ou encore “Shine”, qui sonnent toutes deux terriblement 70’s façon Lynyrd Skynyrd. 

Les Bishop Gunn calment aussi leurs ardeurs et nous offrent deux très jolies ballades bluesy : “Devil Is A Woman” et “Makin’It”. 

Nos quatre jeunes rockeurs nous balancent également une reprise de “Baby What You Want Me To Do” (chantée entre autres par Etta James, Elvis Presley ou encore Jimmy Reed.) 

Pour clôturer ce disque en beauté, le blues magnifiquement orchestré d’Alabama. La voix éraillée de McCready, la guitare sèche, les choeurs, on y ressent toute la souffrance, tous les contrastes du sud-américain décrit tout le long de ce “Natchez”. 

Ce premier essai est une réussite totale. Un effort résolument blues, aux accents rock parfaitement appuyé par la guitare puissante de Smithers et la voix hypnotique de McCready.