Black Spiders – This Savage Land

Formé en 2008, le groupe stoner rock de Sheffield a suivi un parcours de renom qui les a menés aux côtés des plus grands et de lier une collaboration étroite avec les australiens d’Airbourne, qui les ont aidé dès leur début et continuent de les soutenir à la sortie de leur nouvel opus, “This Savage Land”.

Dès leur début, les Black Spiders accompagnent le groupe de hard rock Airbourne alors seulement munis de leur EP “St Pepper”. De fil en aiguille, l’aventure les mènera à partager la scène avec Black Stone Cherry, The Wildhearts, The Answer, Ozzy Osbourne, Orange Goblin, Turbowolf, Karma To Burn, Thin Lizzy et bien d’autres. C’est donc armé d’une solide expérience de tournée que “This Savage Land” vient résolument confirmer la réussite des anglais en offrant quarante-quatre minutes de riffs accrocheurs conduits par une rythmique entrainante. Avec leur entrée en scène façon ouverture de spectacle, la formation propose leur rock stoner revisité à la sauce hard rock avec “Knock You Out”. Tout en puissance, leur musique est virilement faite de testostérone musicale. Les guitares crient, couinent et ondulent sur des riffs prenants. Le chant de Pete “Spider” Spiby s’élève au milieu de cette véhémence instrumentale et demeure solide, allant jusqu’à dévoiler un coté Danzig dans les ralentissements de “Young Tongues”. Black Spider entraine l’auditeur dans un véritable cyclone sonore avec “Stick To The Man” qui n’est pas sans nous évoquer quelques airs à la ZZ Top. On retrouve le son stoner de guitares bien graves et grésillantes dans la sauvage “Raised By Wolves” mêlé aux couinements des guitares et à la batterie qui, tout du long de l’essai, est maniée de façon solide et ferme. La formation va jusqu’à offrir de véritables senteurs Black Sabbath dans les airs trainants et mauvais de “Balls”, puis, va voir du côté de leur compatriotes hard rock de Motörhead avec “Trouble” et sa voix psychédélique, avec une vigueur que l’on retrouve dans le morceau suivant, “Teenage Knife Gang”. Passage quasi-obligé pour affirmer la maitrise d’un groupe, la ballade sentimentale “Put Love In Its Place” nous enivre de sa mélancolie poignante tout en arpèges, distorsions de voix et guitares pleurantes, pour mieux se déchainer dans une lamentation profonde et puissante dans un morceau aux rebondissements ingénieux et bien balancés. L’opus aboutit par la dynamique ferme de “Creatures” qui cache en sa fin un collage sonore épique et énigmatique animant l’artwork futuristo-survivaliste et qui permet d’introduire le dernier titre de l’album, “Sleepy Demon”. Comme s’il arrivait de loin, le morceau s’installe par l’augmentation progressive de ses décibels et emmène dans un tumulte sonore aux airs de grande messe stoner. L’effort se termine au bout de dix titres, ce qui lui permet d’être idéalement calibré pour donner une création qui ne s’éternise pas et fait dans l’efficace.

Deuxième essai du groupe, “This Savage Land” prend la suite de “Sons Of The North” avec plus de poigne. Le son des Black Spiders s’est endurci, ce qui donne un disque puissant, qui conforte la position des anglais parmi tous les grands noms du genre. Assurant à nouveau une tournée aux cotés d’Airbourne, ils seront de passage à Paris le 22 novembre à l’Olympia.