Mais qui se cache donc derrière ce nom ? Black Star Riders n’est autre que Thin Lizzy, du moins la formation qui tournait ces dernières années. Sous la houlette de Scott Gorham, Ricky Warwick, Damon Johnson, Marco Mendoza et Jimmy DeGrasso pérpétuaient la tradition et la musique de la formation du défunt Phil Lynott. Suite à de nombreuses tournées, la question qui, sans cesse, revenait aux lèvres des fans et des journalistes étaient : allez-vous sortir un nouvel album de Thin Lizzy ? Si oui, quand ? Toute l’histoire autour de ce nouveau projet vient donc de là. Sortir un album sous le nom de Thin Lizzy, alors que l’illustre frontman et fondateur de la formation n’est plus de ce monde, relevait de l’impossible. De ce fait, tout en faisant hommage au mythique groupe, le quintette voulant travailler sur de nouvelles compositions décida de proposer ces nouveaux titres sous un autre nom. C’est ainsi que Black Star Riders vit le jour et “All Hell Breaks Loose” signe là leur premier opus.
Du haut de ses onze titres, l’entrée en matière sera excellente avec l’éponyme “All Hell Breaks Loose”. Il faudra faire face à un bon hard rock des familles, old school à souhait et plutôt énérgique, de quoi attirer d’emblée notre attention et d’inciter nos oreilles à écouter la suite. Ainsi, place ensuite à “Bound For Glory” qui respire la Thin Lizzy touch à plein nez; un élément qui n’est en rien choquant en somme. Les refrains seront à reprendre en choeurs et le fait qu’ils soient doublés font inévitablement réference à la musique de Lynott. Par la suite, ces éléments bien évidemment remarquables en tout point du disque, juste que là rien d’illogique. Dans l’ensemble, les morceaux sont tous plutôt simples mais grandement efficaces et plaisants à l’écoute. Cependant quelques nuances vont apparaitre ici et là, afin d’apporter un brin d’exotisme, si on peut dire. De ce fait, les influences irlandaises vont rapidement refaire surface avec “Kingdom Of The Lost”. Ce morceau serait-il assimilable à du Dropkick Murphys ? Pas tellement et il serait bien trop réducteur de l’expliquer ainsi. Surprenante et originale, cette composition aura le don de plaire ! Il en sera aussi de même avec “Bloodshot”. Suite à cela, une petite pause acoustico-éléctrique en la compagnie de “Hey Judas” s’impose. Les défauts sont trop peu présents et il est bien difficile de critiquer en mal les morceaux tout juste écoutés. De même, avec “Hoodoo Voodoo”. Une étrange sensation pourra, peut-être, rappeler par moment une autre formation mythique du rock n’roll : KISS. Le refrain y sera pour beaucoup dans ce parallèle, bien qu’évidemment vocalement parlant nous en sommes loin, très loin. D’ailleurs, les talents de Ricky Warwick sont à souligner. Le public le connaissait pour ses prestations, reprenant les titres de Thin Lizzy, il faut dire que sur des compositions propres à lui/eux, il effectue un remarquable travail. Quant aux autres musiciens, à l’image des dix titres précédents, c’est surtout sur “Blues Ain’t So Bad”, plus calme et posé, que les guitaristes vont s’en donner à coeur joie. Les divers et sublimes soi, le tout joué dans une atmosphère détendue et propice à l’évasion spirituelle, vont conclure l’opus sur une superbe note.
Simple, efficace et aucune de prise de tête, voilà ce qui caractérise les Black Star Riders. Des points négatifs ? Difficile à dire à vrai dire, mis à part l’évidente redondance (structure, riffs), cet opus est excellent, énérgique mais également nostalgique.
Informations
Label : Nuclear Blast Records
Date de sortie : 24/05/2013
Site web : www.blackstarriders.com
Notre sélection
- Valley Of The Stone
- All Hell Breaks Loose
- Blues Ain't So Bad
Note RUL
4/5