Blind Channel – EXIT EMOTIONS

Il n’est pas question de chômer pour les Finlandais. Un an et demi après leur dernier album, Blind Channel revient avec EXIT EMOTIONS. L’occasion pour le groupe de s’aventurer un peu plus du côté violent de son style.

Plus violent

Après avoir exploré des morceaux beaucoup plus pop qu’on ne l’aurait soupçonné sur Lifestyle Of The Sick & Reckless, Blind Channel revient à un style plus “violent“. Et comme pour signifier que ce nouveeau disque serait plus lourd, c’est l’uppercut “WHERE’S THE EXIT” qui lance les hostilités de ce EXIT EMOTIONS. Un riff gras, du scream bien appuyé. Tout ce qu’il faut pour accélérer le rythme cardiaque.

L’ensemble ne perd pas de temps à asséner coup sur coup. Avec une durée moyenne de moins de trois minutes par morceau, le sextette déroule riff après riff, breakdown épicé après l’autre. Tous ne sont pas exactement mémorables, mais l’album brille à plusieurs occasions. Il faut bien avouer que, par exemple, le breakdown fracassant de “NOT YOUR BRO” donne très envie de se décrocher les vertèbres de la nuque. “WOLVES IN CALIFORNIA” semble quant à elle toute taillée pour en découdre dans les moshpits.

(Un peu) moins pop

Que l’on se rassure : le côté pop qui fait partie de l’identité du groupe est toujours présent. On le retrouve surtout dans certains refrains et couplets chantés en clair par Niko Moilanen ou Joel Hokka. Cependant, rien n’est aussi efficace que les refrains de “Dark Side”, le titre phare de l’Eurovision, ou de “Bad Idea”, tous deux présents sur le précédent disque.

“DIE ANOTHER DAY” (en duo avec RØRY) se place comme la ballade attitrée de l’album et offre une pause bien méritée au milieu de la tempête. Le problème est qu’elle ne marque pas vraiment les esprits, au contraire des morceaux plus percutants.

Blind Channel revient très en forme avec ce cinquième album. Les moments heavy frappent fort et les refrains font mouche. Cependant, malgré l’évidente énergie et volonté mises dans ce disque, l’ensemble ne paraît pas suffisamment mémorable. Seuls les morceaux “violents” se détachent réellement du reste. L’équilibre semble être rompu dans la formule pourtant efficace du groupe.