blink-182 – One More Time…

Ils sont de retour ! Cela faisait douze longues années que les fans du groupe mythique californien attendaient le retour de Tom DeLonge. Annoncé en 2022, le comeback du chanteur/guitariste avait enthousiasmé toute la scène punk rock du monde entier. La parenthèse Matt Skiba est donc officiellement terminée. Lui qui avait collaboré avec Mark Hoppus et Travis Barker sur les albums California (2016) et Nine (2019).

Sortez les skates et les Vans

Pour son neuvième album studio (le septième avec DeLonge), le trio était plus qu’attendu. Le retour à la formation originale était espéré, sans grande conviction, par les fans de la bande. California et Nine n’étaient certes pas mauvais, mais n’avaient clairement pas la touche Blink que tout le monde attendait. Les absences de la voix de Tom et de son écriture se sont clairement fait ressentir. Il y manquait l’ADN du groupe.

One More Time… commence en fanfare avec “Anthem Part 3”, titre fil rouge de la discographie du trio. Le revenant a ici la part belle au niveau du chant. Et quel retour ! Le titre est du blink-182 tout craché, grosse batterie de Travis Barker, basse impeccable de Mark Hoppus, et un Tom DeLonge qui n’a pas l’air d’avoir pris douze ans. Le morceau est punk à souhait, rythmé, et ultra entraînant. Retour dans les années 2000 garanti. Et dire qu’il reste encore seize chansons !

We missed you

Le deuxième titre, “Dance With Me”, enfonce le clou. Il est devenu un hymne sur la tournée en cours à la sortie de l’album, en seulement quelques jours après la divulgation du single ! Le rythme est effréné. Le refrain simple mais diablement efficace “Olé Olé Olé Olé” est déjà adopté par les fans, qui le reprennent allègrement en chœur lors des concerts.

Après les efficaces “Fell In Love” et “Terrified”, la chanson “One More Time” surgit. Rappelant vraiment “I Miss You”, celle-ci est d’une mélancolie vraiment touchante. S’ouvrant sur une guitare acoustique, la formation y parle de la réconciliation des trois amis. Ils y font référence au terrible crash d’avion qu’a subi Travis (il refusait pendant des années de remonter dans l’un d’entre eux), ainsi qu’au cancer qu’a eu Mark. Des événements durs pour chacun d’entre eux, mais qui leur aura permis de se retrouver et de mettre leurs querelles de côté.

They’re back!

Après cette parenthèse émotion, la bagarre reprend avec “More Than You Know”, titre complètement punk, au bon souvenir des débuts du groupe en 1992. Tout comme “When We Were Young”. Ici la nostalgie est au rendez-vous, le trio se souvenant de ses jeunes années. Mais à force d’écouter ce disque, on a l’impression qu’il sort des années 2000. Même “Edging”, premier single sorti, est dans cette veine. Certainement le morceau le plus pop avec “You Don’t Know What You’ve Got”. Il reste en tête longtemps après la première écoute. Une qualité non négligeable.

What’s their age again?

Il faut le dire, quel retour des trois amis. Attendus au tournant, ils répondent plus que présent sur ce One More Time…. Un retour tonitruant accentué par les derniers morceaux de l’ensemble, non sortis en single à ce jour. Que ce soit “Bad News”, “Turpentine” ou encore “Otherside”, le niveau ne faiblit pas. Mark et Tom se partagent le chant avec une parfaite complémentarité. L’un ne prend jamais le pas sur l’autre. Comme le signe que leurs griefs sont oubliés. Et que dire du jeu de batterie de Travis Barker. Assurément le meilleur batteur de sa génération, voire du monde, sa technicité et sa fougue sont un véritable régal.

A few more times

L’album se termine sur “Childhood”. Un dernier coup de mélancolie et de finesse en guise d’au-revoir. En espérant que cela ne soit pas un adieu. blink-182 est à nouveau réuni, comme des millions d’aficionados en rêvaient. Pourvu que cela soit pour quelques albums et tournées en plus. One More Time… peut aisément être qualifié comme l’album du retour avec un grand R. Il n’y a rien à jeter là-dedans. L’ensemble est cohérent, efficace, et surtout à l’image du groupe et de ses membres. Les fans, et ils sont nombreux, l’attendaient. Ils seront comblés ! L’attente fut longue, mais elle en valait la peine. Par pitié, pas douze ans d’attente de plus !