BØRNS – Dopamine

Garrett Borns a 23 ans et ressemble à s’y méprendre à une réplique de James Bay ayant emprunté la chevelure de Jack White. Après l’EP “A Dream Between” (2012), “Candy” (2015) et plusieurs singles dont le célèbre “Electric Love”, le jeune américain sort son premier opus, “Dopamine”, sous le nom de BØRNS. Un concentré d’indie rock à la limite du psychédélique, flirtant avec la pop ou encore l’électro. Mais est-ce suffisant pour en faire un disque sortant du lot ?

“10,000 Emerald Pools” ouvre le bal. Une basse agréable, une voix douce mais pas d’épiphanie. Les “all I need is you” sont trop geignards, le morceau énerve vite. Si “Dug My Heart” passe encore, les paroles sont moins recherchées qu’elles n’y paraissent et la fin est bien trop brutale. Quant à “Holy Ghost”, si le rythme est intéressant, on a l’impression de l’avoir déjà entendue des milliers de fois dans la bande originale d’un mauvais film pour ados. Même constat pour “Overnight Sensation”, précis mais manquant cruellement d’originalité et de fantaisie.

Malgré ces points négatifs, on s’incline devant “Electric Love” qui rappelle étrangement l’univers de Broken Bells. C’est propre, surprenant, entraînant et les paroles suivent. Mais la plus réussie est de loin “American Money”, plus proche de Lorde dans les sons. Un vrai bon morceau sombre et inspirant. Dans un autre registre, “The Emotion” porte bien son nom, à la fois touchante et mélancolique. La voix de BØRNS transporte et donne envie d’appuyer sur “repeat”. Quant au morceau éponyme de l’ensemble, il se révèle plus gai, plus pop et plus dansant que le reste, montrant l’habilité du musicien à explorer différents genres musicaux.

En guise de conclusion, BØRNS nous sert “Fool”, une chanson à la limite du disco, sans substance. On termine cette écoute avec l’impression d’avoir été pris pour un imbécile justement, “Electric Love” promettant tellement mieux, tellement plus original.

Vous l’aurez compris, “Dopamine” ne nous a pas convaincu. Et c’est bien dommage, car on sent un certain potentiel dans cette voix douce et presque féminine, dans ces notes psychédéliques et dans ces paroles chargées d’émotion. S’il manque un certain quelques chose à ce premier effort, tout n’est pas perdu, BØRNS a encore le temps de nous étonner. On espère qu’il le fera !