Break These Shackles – The Prometheus Ring

Originaire de la périphérie parisienne, Break These Shackles distille un deathcore violent et incisif, saupoudré de hardcore. Son premier effort, “The Prometheus Ring”, est un EP comprenant huit pistes dont une intro.

Glauque par nature, ce style familier donne naissance à une introduction avec quelques samples électroniques. Malsaine sur les bords, cette intro progressive se voit accompagnée d’une atmosphère religieuse entourée de guitares. “The Burning Church” suit alors dans la continuité de la piste précédente, avec le titre qui renforce l’ambiance de l’intro. La lenteur du début de morceau invoque la volonté d’envoyer des plans hostiles; chose faite quelques secondes plus tard. Un moshpart bien aligné termine le morceau dans une fureur chaotique. Petite pause de volume pendant quelques secondes, pour faire place à “Break These Shackles”. Dès le début du chant, l’influence d’Emmure se fait ressentir, avec un fond musical proche de Job For A Cowboy. Beatdowns et double pédale se suivent, complétés par des voix distinctes et qui s’assemblent sans gêne. Alternant les phases aériennes et blasts efficaces, vient le tour de “Last Floor”. Un peu plus teintée hardcore, cette chanson déverse toute sa violence dans les altercations vocales. Ambiance pirate pour “Interlude”, qui offre une partie piano, avec une sorte de percussion ancienne, marquant une pause au milieu du disque. Afin de reprendre plus durement, “The Prometheus Ring” affirme une maturité de musique avec une diversité étonnante de plans. D’autres beatdowns parsèment le morceau, avec quelques fois un léger décalage entre les voix, qui restent entre la gorge. “Peach=Bitch” repart de plus belle, avec des plans plus lourds, plus soignés, signés de moshparts plus alléchants. Jouant sur les temps comme on jouerait aux légos quand on est gosse, BTS défend sa musique avec acharnement. Clôturé par “Bended Gleams”, l’EP termine comme il a commencé : avec hargne et fougue.

Break These Shackles sort un EP en forme d’ascenseur émotionnel, les morceaux montent au début, puis redescendent pour remonter et faire un final explosif. Quelques plans paraissent brouillons, et les chanteurs semblent quelques fois au bout de leur compétences. Néanmoins, le huit titres “The Prometheus Ring” regorge d’assemblages étonnants, encastrés d’une créativité assez régulière. Du beau travail malgré tout, qui promet un premier album très soigné.