Brûlons Une Sorcière est un one-man band de shoegaze-post-black-metal créé par W.A.L. En mai 2019, le 29 précisément, il sort son premier EP “L’Etoile Filante”. Avant de fonder Brûlons Une Sorcière, il faisait parti du groupe Nevrome. Il n’avait jamais touché à un autre instrument que la basse. Et voilà que pour son projet, il décide de toucher à tout et de tout faire seul. Instruments, voix, enregistrements, mix. Il s’est donné les moyens, pendant une longue année, et le résultat et là. Fort.
Une histoire à raconter
Parlons d’abord de cette pochette désignée par Aristide Appourchaux. Forcément, à la voir, on se doute que cet EP raconte une histoire un peu sordide. L’illustration, déjà, prend aux tripes. Cette personne seule assise dans son coin, ce tunnel devant la ville. La Lune et évidemment cette étoile filante. Magnifique.
Ce disque raconte énormément de choses. W.A.L a voulu extérioriser une époque de sa vie pas si lointaine, une relation toxique qui l’a marqué : drogue, sexe, violence. Tout ceci lui a laissé des traces. “L’Etoile Filante” est l’image qui lui est restée de cette période. Et c’est en donnant ce nom à cet EP qu’il peut enfin tourner la page.
Le dark ambiant
Cet EP trois-titre est très puissant. Il s’ouvre sur “Substance Nocturne”, qui commence de façon plutôt douce. La guitare est bien évidemment sombre, remplie de tristesse. La batterie débarque lentement à coups de cymbale. Et puis le tout explose. Le mix est impeccable. L’ensemble sonne du tonnerre. Dans l’idée, ce premier morceau pourrait faire penser à la chanson “Cette Erosion De Nous-Mêmes” du groupe de post hardcore français Nesseria. L’émotion et la force sont les mêmes.
Ensuite, “(L)ucid (S)atanic (D)reams”. Prenez seulement les premières lettres de chaque mots et évidemment vous lirez LSD. Ce titre est légèrement plus doux (au départ) que les autres, mais pas moins puissant, au contraire. On y ressent le lâcher-prise complet avec ce début psyché et ce son flottant. Puis, arrive l’angoisse avec la guitare plus puissante et énervée. La frappe sur la batterie est remplie de colère. Et le scream venant de loin, très aigu que George Clarke (chanteur de Deafheaven) aurait pu faire.
L’EP se termine sur “L’Héroïne De L’Etoile Filante” qui pourrait sonner comme certains titres de PG.Lost. Sur celui-ci il y a du chant. Perdu au loin, robotique. Les montées sont pleines de douceur pour finir en apothéose explosive. Les claviers donnent un effet très religieux, encore plus prenant.
“L’Etoile Filante” est un EP parfait pour tous les amoureux de dark ambiant. Posez-vous, fermez les yeux et laissez vous transporter dans les abysses de votre esprit. Cette première sortie fera un bien fou au cœur.
Informations
Label :
Date de sortie : 29/05/2019
Site web : brulonsunesorciere.bandcamp.com/releases
Notre sélection
- L’Heroïne De L’Etoile Filante
- Substance Nocturne
- (L)ucid (S)atanic (D)reams
Note RUL
4/5