Buffalo Summer – Desolation Blue

Quatre années se sont écoulées depuis “Second Sun” (2016), l’heure pour les Anglais de livrer leur troisième album. Que nous dévoile “Desolation Blue” ? Où en est Buffalo Summer aujourd’hui ? Here we go!

L’été indien

“The Power & The Greed” lance cette écoute de manière très solennelle. En première ligne résonne un rock n’roll plutôt moderne. Les arrangements sont envoûtants et apportent une certaine hauteur. Les couplets respirent tandis que les refrains groovent.

1. Après une entame quelque peu inattendue, les influences hard/bluesy refont immédiatement surface avec “Hit The Ground Running”. Un bottleneck se baladant, dévoile un retour aux sources. Néanmoins, leur hard s’estompe. Par moment, à l’image de “If Walls Could Speak”, la composition est réussie, dynamique et très entraînante. Or les signatures musicales dites “cliché” n’y sont pas, ou plus. Ce n’est certainement pas une critique. Une modernité ressort vraiment. Certaines parties sont davantage travaillées et lissées.

Un renouveau

“The Mirror” mais surtout “When You Walk Away” ouvrent l’horizon des possibles. Le delay appliqué sur les voix tend à cette quête de nouveauté sonique, une réelle volonté de liberté. L’étiquette hard rock, au sens traditionnel, se perd, se dilue. Surprenant pour les amateurs du groupe, un peu moins si l’on découvre le combo sur ce disque.

Par la suite, “Last To Know” et “Dark Valentine” temporisent parfaitement, bien que la teneur de ceux-ci soit convenue. La coupure apporte une fraîcheur supplémentaire à cet instant de l’écoute.

Naturels ou travaillés, les changements dans l’écriture soulèvent quelques questions. Si le rendu est intéressant et réussi, la volonté de rejoindre une catégorie de groupe qui ont le vent en poupe prend-elle le pas sur la créativité du quatuor ? Peut-être pas. Ainsi, “Untouchable” illustre cette tendance. N’y a-t-il pas des airs de déjà-vu ?

Enfin, “Pilot Light” conclue sur une note de légèreté et referme un chapitre bien ficelé.

Buffalo Summer dévie de sa trajectoire et s’aventure. “Desolation Blue” marque un renouveau certain. Un hard plus recherché et soigné, exit les pattes graisseuses et les riffs à gogo !