Cloud Nothings – Final Summer

Le groupe Cloud Nothings de Cleveland, composé de Dylan Baldi, Jayson Geryck et Chris Brown, que l’on n’avait pas entendu depuis The Shadow I Remember (2021), est de retour. Si les précédents projets étaient plutôt qualifiés de rock lo-fi, Final Summer a un côté plus grunge, noise et post hardcore qui rend le tout très attractif.

La définition du rock indépendant américain 

Pour les fans de rock indépendant, il n’est pas utile de présenter le trio américain, étant l’exemple parfait depuis ses débuts en 2009 de l’indépendance et du rock lo-fi. Ce nouveau disque ne fait pas exception à la règle : c’est une pure pépite musicale. Le plus grand regret est que Final Summer dure moins de trente minutes et n’est composé que de dix morceaux.

Dès le premier titre éponyme, l’ambiance est posée avec un début calme et une sorte de synthétiseur créant un suspense avant le premier riff de guitare accompagné de sa batterie. On retrouve là bien son style et sa montée en puissance inchangés, mais le groupe arrive toujours à nous surprendre en poussant ses instruments jusqu’à leur limite pour atteindre l’apogée musicale.

La recherche de la perfection musicale 

Cloud Nothings a la particularité d’offrir des titres avec des instruments très présents et libres de partir dans tous les sens pour le plaisir des auditeurs. Après déjà sept albums, la formation arrive encore à surprendre et garder son énergie tout en donnant de la voix à des sujets complexes tels que la solitude dans “Running Through The Campus”. Ce dernier décrit parfaitement l’ambiance dans laquelle nous sommes plongés lors de l’écoute. Tel un étudiant figurant dans l’université que fréquente Buffy Summers de Buffy Contre Les Vampires ou un groupe que l’on peut retrouver au P3, célèbre boite tenue par les sœurs Halliwell, avec “On The Chain” par exemple.

Ce Final Summer est d’une efficacité tant dans la recherche de sons perpétuels pour ses guitares ou dans la force à nous entraîner à directement hocher de la tête. Si The Smashing Pumpkins avait mis de l’énergie et augmenté le rythme, il aurait produit des sons aussi galvanisants. Il est inutile de préciser que ce disque est une perle qui se place bien haut dans le rock indépendant et qu’on attend déjà le prochain album et de retrouver Cloud Nothings sur scène avec nos plus belles tenues underground.