CoolCoolCool – Goodnight Cleveland

Découvrons ensemble un jeune quatuor indie/folk français qui met les bouchées triples, CoolCoolCool, qui vient tout juste de sortir son premier EP, intitulé “Goodnight Cleveland”. La bande nous livre cinq titres frais et ensoleillés à souhait qui ne pourront que faire du bien au moral en cette fin d’avril grisâtre.

Peut-être avez-vous déjà entendu les CoolCoolCool sans même le savoir, car les quatre garçons aux influences pop rock telles que les Beatles, les Pixies ou Oasis se sont récemment vus proposer de voir un de leurs morceaux, l’enjoué “Little Guy”, utilisé comme générique de la websérie “Clem En Coloc’”, d’après la série à succès de la première chaîne. Et l’on comprend très bien ce choix, tant le son du groupe respire la bonne humeur et le sable chaud, à la manière des meilleures formations indie californiennes. Qu’il s’agisse de “Little Guy” ou de “GMTA”, voilà tout à fait le genre de chansons que l’on s’imagine écouter par une chaude soirée d’été, autour d’un feu sur la plage ou en roulant vitres grandes ouvertes. La sympathique ballade “Virgin’s Name” séduit quant à elle par sa mélodie folk à la fois simple et envoûtante, nous incitant à nous poser un peu pour mieux apprécier le joli grain de voix de Piwi, sorte de croisement entre un Tom McRae et un Kelly Jones (Stereophonics), et les occasionnels chœurs qui l’accompagnent. Retour à une dynamique plus pop rock avec “Emmy’s On The Third” et son orientation électrique délicieusement sautillante. Mais c’est “Poetics” qui laisse la plus forte impression, avec son ambiance blues très pesante, en contraste total avec les précédents titres, qu’on pourrait comparer à un soir d’été à la chaleur étouffante, juste avant que l’orage n’éclate lourdement. Le ton du morceau est mélancolique, pessimiste, voire même carrément désabusé, mettant ainsi en avant une face plus sombre du combo qu’on ne demande qu’à mieux connaître.

Ce premier EP des CoolCoolCool, sans vraiment révolutionner quoi que ce soit, réussira sans aucun doute à plaquer un sourire sur votre visage grâce à ses titres bourrés de bonnes énergies, ce qui est déjà une petite victoire par les temps moroses qui courent. Souhaitons leur de poursuivre ainsi, en n’hésitant pas à développer les contrastes entraperçus sur ce “Goodnight Cleveland”.