Counting Crows – Somewhere Under Wonderland

Les Counting Crows, célèbre groupe californien folk rock, ont sorti leur nouvel album le 2 septembre 2014, “Somewhere Under Wonderland”. Ils devaient venir se produire à Paris le 13 novembre. Malheureusement, ils ont dû annuler à la dernière minute pour raisons médicales. A défaut de les avoir entendu en live, que nous donne ce septième album studio ?
 
“Somewhere Under Wonderland” commence par un petit air de trompette accompagné de piano qui nous propulse dans l’intimité d’un club de jazz new-yorkais. Puis Adam Duritz prend place au chant pour nous raconter ses histoires et nous emmener en voyage. Il nous offre un véritable road movie dans les méandres de sa tête et de l’Amérique. Il a révélé il y a quelques temps être atteint de maladie dissociative. Il perçoit le monde comme si, par moments, il n’était pas réel. Quand on a conscience de cela, ses textes prennent une toute autre dimension. “Somewhere Under Wonderland” ne fait, toutefois, pas référence au conte de Lewis Caroll, mais à une rue d’Hollywood (il a habité à côté de Wonderland Avenue en arrivant à L.A.). Ne vous attendez pas à entendre des histoires de lapin ou de petite fille à qui on voudrait couper la tête. Malgré cela, quelques clins d’œil s’y sont glissés (The White Queen, The Time’s Cat, A Dodo Bird). Et les paroles sont tout de même peuplées de nombreux personnages extraordinaires ou célèbres. On y trouvera des aliens sur des bicyclettes, un conducteur de tremblement de terre, un plongeur en aquarium, un épouvantail, John Appleseed, Elvis, Miss America etc. Toutes leurs histoires prennent place au son des guitares et du piano aux accents classic rock, country folk, teintés de blues, avec une pointe de jazz. Un charmant mélange de tonalités qui sentent bon l’Amérique. Les neufs titres sont plus énergiques et joyeux qu’à l’habitude. Ce CD sera un bon compagnon pour les trajets en voiture. La première chanson composée pour cet essai (“God Of Ocean Tides”) fut d’ailleurs écrite sur la route, à la sortie d’un concert. Le reste a été composé en quinze jours chez Adam à Greenwich Village. Puis “Somewhere Under Wonderland” fut enregistré en trois mois. Il est distribué par une grosse major : Capital Records. On pourra y voir le signe que cet opus est des plus prometteurs. Il a d’ailleurs reçu jusque-là un très bon accueil.
 
Counting Crows offre un bon album de classic folk rock US. Les fans de Springsteen ou Dylan seront ravis. On se laisse vite transporter et charmer par ces histoires qui ont parfois le goût de comptines pour enfants. Un seul petit regret : pourquoi seulement neuf titres ? En espérant qu’une date parisienne soit vite reprogrammée.