Crobot – Something Supernatural

Une nouvelle formation vient étoffer les rangs de Nuclear Blast Records et il s’agit des Américains de Crobot. Avec son second opus sous le bras, le quatuor originaire de Pennsylvanie entend bien faire parler de son rock n’roll old school. Du vintage rock, tiens donc, un “style” qui prolifère énormément depuis ces dernières années et mois. Crobot saura-t-il transcender les foules ?

“Legend Of The Spaceborne Killer” lance l’écoute et Brandon Yeagley (chant) fait immédiatement mouche. Son grain vocal attire l’attention et se fond parfaitement dans cette sorte de revival old school. “Nowhere To Hide” est plus enjoué et coloré et invite plus facilement à se déhancher. Le titre est catchy et les arrangements sonnent particulièrement bien. “The Necromancer” accélère enfin le rythme avec quelques pointes de harmonica, tendant à un côté bluesy. Les influences sont perceptibles rapidement et ce rock n’roll old school que l’on craignait est dilué par moment. Cependant, malgré une lignée directrice établie, difficile d’en dégager de gros morceaux. Les sonorités sont souvent les mêmes d’un titre à l’autre, ce qui perd l’auditeur dans ce dédale de riffs et de voix. “La Mano De Lucifer” rappellera quelque peu Blues Pills dans la manière d’aborder le morceau mais sans plus malheureusement. La temporisation est de mise tout comme un gros groove. Plus les pistes passent et plus la voix du frontman tendra à rappeler celle de Myles Kennedy, frappant ! La preuve sera même appuyée en fin d’écoute lors de “Queen Of The Light” qui conclue l’opus. L’écoute se passe relativement bien. Mais, il y a un gros mais ! La production laisse parfois à désirer. Non pas qu’elle soit ignoble, loin de là. Certains sons et moments sont beaucoup trop compressés ce qui enlève l’éclat naturel et brut que le groupe veut affirmer au travers de sa musique. Comme lors de tous processus, les sons ont besoin d’être travaillé, il est vrai. Or à force de les travailler, ils perdent leurs âmes et n’ont plus la fraicheur escomptée.

Alors que les premiers titres laissaient entrevoir de belles choses, la production trop poussée a littéralement effacé une partie de la signature musicale de la formation US. Brandon Yeagley, Bishop, Jake Figueroa et Paul Figueroa délivrent là un album agréable à l’écoute, mais celui-ci a du mal à s’imposer dans nos écoutes du moment. Pourquoi donc ? Car aucune des compositions de cet opus n’arrive à se dégager. Espérons tout de même que l’expérience est tout autre en live !