Danko Jones – Electric Sounds

Si, il y a bien quelque chose dont on peut être sûr avec Danko Jones, c’est qu’album après album, le power trio canadien réussit à chaque fois à nous régaler avec un rock n’roll direct, efficace et énergique. Quand la recette fonctionne, pourquoi la changer ? Electric Sounds est déjà le onzième disque du groupe de Toronto alors, forcément, la formule est rodée, et si Danko Jones n’a pas franchement la volonté de nous surprendre ou de se réinventer, c’est peut-être cela qui fait sa force.

The mango kid is back!

Si vous vous lancez dans l’écoute de cet Electric Sound en espérant entendre quelque chose de nouveau, vous pouvez arrêter tout de suite ! Danko Jones nous offre du rock n’roll, encore du rock n’roll et uniquement du rock n’roll, avec son habituelle dose de fun et d’impertinence. Le premier titre du disque, “Guess Who’s Back”, donne tout de suite le ton (“Guess who’s back? Me motherfucker!“) et on embarque dans ce rollercoaster rock n’roll long de onze morceaux, sans pause ni temps mort.

La bonne humeur de Danko Jones (chant) est comme d’habitude perceptible dans son chant et on a envie de faire la fête avec lui en entendant “Good Time” ou “Get High?”. Le Mango Kid donne toujours l’impression de s’amuser comme au premier jour et n’a rien perdu de sa fougue en quasi vingt ans de carrière. Danko Jones s’amuse au chant, mais aussi derrière sa guitare voir celle d’un autre ! Il suffit d’entendre le solo du final de “Electric Sounds” signé Daniel Dekay (Exciter) pour s’en rendre compte !

Ses deux compères, John Calabrese (basse) et Rich Knox (batterie) ne sont pas en reste et, même si la personnalité et le charisme de Danko Jones prennent souvent le dessus (le groupe porte son nom après tout !), la section rythmique composée par les deux hommes y est pour beaucoup dans l’énergie rock n’roll de la formation.

Do you wanna rock?

Malgré tout, réduire Danko Jones à un rock n’roll primaire et bas du front serait complètement réducteur. Les Canadiens mélangent leurs influences et savent les distiller avec malice tout au long de l’ensemble. On peut entendre du AC/DC ou du Rolling Stones dans des morceaux comme “Let’s Make Out” ou “Stiff Competition”, du Thin Lizzy également (“I Like It”) ou une influence bien plus punk rock dans des titres comme “She’s My Baby” ou “Eye For An Eye”, un morceau qui pourrait sembler sortir tout droit d’un album de Volbeat.

Danko Jones sort un nouvel album presque tous les deux ans, et pourtant, le trio canadien semble ne jamais perdre de son énergie et de son potentiel à botter des culs. Une énergie brute et sincère qui vient des tripes. Alors c’est vrai, Danko Jones n’est pas le groupe le plus complexe et imaginatif du monde, mais on n’a pas forcément besoin de l’être et parfois, tout ce dont on a besoin c’est de rock n’roll pur et simple, sans concessions. Danko Jones excelle dans cet art des refrains accrocheurs qu’on a envie de chanter et des mélodies entraînantes qui donnent envie de se trémousser en concert.

C’est d’ailleurs là une des plus grandes forces du groupe et on a hâte d’entendre ce nouvel album sur scène. Vivement que Danko Jones revienne pour “Shake Your City” !