Death Wolf – II: Black Armoured Death

Fondé en 2000 sous le nom de Devils Whorehouse et suite aux succès des albums ”Revelation Unorthodox” et ”Blood & Ashes”, Morgan (Marduk) et ses acolytes décidèrent de donner un nouveau souffle au groupe, tant musicalement que d’un point de vue philosophie. Ainsi, c’est sous le nom de Death Wolf que ceux-ci continuèrent. Inspiré des froides thématiques nordiques, le combo évolue dans un univers musical mêlant plusieurs courants. Le second album de Death Wolf est donc prêt, ne reste plus qu’à lancer treize titres qui le composent !

Simple side-project pour certains, découverte pour d’autres, il est évident que le nouvel opus de Death Wolf ne nous laissera pas insensible. “Noche De Brujas” démarre les hostilités donc. Quelques secondes suffiront pour identifier d’emblée les influences nordiques, proche du black metal, via les mélodies bien évidemment. Maelstrom adopte différentes facettes au chant, qu’elle soit rauque, posée ou mélodique, sa voix contribue grandement à l’éclectisme de l’album. A l’image de “World Serpent”, l’univers punk se fond parfaitement dans ce dédale scandinave. Que ce soit au niveau riffing ou via le chant, on pourrait penser qu’on assiste au mariage du black et du punk. Comme nous pouvions l’imaginer, les tempos seront divers : plutôt speed comme sur “Sudden Bloodletter” ou plus axé heavy comme “Night Stalker” et sa lourdeur ambiante. Quant à “Luciferian Blood Covenant”, l’aspect rituel du titre apporte encore plus de contraste et de divergence sur l’opus. Malgré les éléments explosant ici et là durant l’écoute, il sera tout de même possible de s’interroger sur la cohérence de ce nouvel effort studio. En effet, au bout de quelques écoutes, il sera vite possible de constater que l’alternance morceau teinte punk/titre teinte black est frappante. Alors certes, ce rendu est voulu, mais d’un point de vue musical, est-ce bien intéressant ? Passant d’un univers à l’autre, l’auditeur sera donc soit attiré par cette multitude de contenu ou bien, il s’interrogera de la démarche adoptée par le groupe, autour de la construction et l’élaboration du skeud. “Rothenburg” conclut, de façon magistrale, après 47 minutes, telle un sombre hymne.

Intéressant, très intéressant. “II: Black Armoured Death” mixe des mondes musicaux totalement opposés, que ce soit du black, du death et du punk, les éléments de ces styles respectifs seront identifiables. La créativité est bien au rendez-vous et ce nouvel effort studio mérite d’être entendu. Un bon cru 2013 !