Onze ans après le premier album de D.R.U.G.S., résumé d’un retour plutôt inattendu.
En effet, et sans vouloir être mauvaise langue, mais qui se souvenait de D.R.U.G.S. ? Mi à part un excellent premier disque il y a un peu plus de dix ans et une tournée qui s’en était suivie dans les pays anglo-saxons, difficile de se rappeler quoi que ce soit d’autre. A part tout de même la présence vocale de Craig Owens, ancien de Chiodos. D’où la surprise quelque peu circonspecte quand on a va fleurir sur les réseaux sociaux du groupe plusieurs informations concernant un nouvel album. Destroy Rebuild est désormais sorti, allons donc y jeter une oreille attentive.
Premier changement : le line up. Owens est désormais rejoint par Jona Weinhofen à la guitare (Bring Me The Horizon / I Killed the Prom Queen), Aaron Patrick à la basse (All That Remains), et le batteur Aaron Stechauner. Revigorant.
Entre noms de titres bizarres et riffs acérés
Comme indiqué par le titre, on navigue dans un milieu familier : les noms des titres à rallonge ou étranges sont toujours là, tout comme la rage musicale et vocale d’Owens.
L’ensemble démarre avec l’une des meilleures chansons de l’album, ainsi que celle à l’ambiance la plus pesante et lourde. “DESTINY”, titre hyper mélodique et aux screams puissants. L’incroyable énergie qui émane de ce morceau s’étend sur toute la longueur du disque, sans aucun temps mort ni rupture de ton.
Le véritable accent du disque est mis sur les chœurs écrits de manière spectaculaire qui mettent en valeur les capacités vocales inégalées d’Owens. “Brighter Side” en est un excellent exemple. La superposition vocale de couplet et de refrain à la fin de “Supercalifragilisticexistentialcrisis” est également brillante. Owens est toujours aussi incroyable vocalement parlant, et c’est un vrai plaisir que de le retrouver à bloc de ses capacités.
Pas de nostalgie
“(Are we not drawn onward to) NEW ERA” incarne le renouveau et l’évolution du groupe, ajoutant désormais un mix unique de post hardcore alternatif, avec ses rythmes et ses schémas vocaux changeants. “The Longest Road” suit également une nouvelle direction, commençant lentement par une approche minimaliste, puis se transformant en un effort de formation complète, et revenant à un final uniquement vocal.
Il y a cependant d’autres moments ressemblant à des ballades sur le disque qui peuvent sembler un peu ringards, comme les couplets de “What’s The Code For Heaven’s Gate?” et la seconde moitié du morceau de clôture, “The Arm”. Mais à part cela, l’album est solide et contrairement à ce que l’on pouvait penser, ne souffre pas du tout de l’effet nostalgique. Destroy Rebuild Until God Shows nous propose une nouvelle variation de sa musique, sans pour autant tourner le dos à son premier album.
Espérons qu’ils n’attendront pas dix ans de plus pour sortir un nouveau disque.
Informations
Label : Velocity Records
Date de sortie : 17/06/2022
Site web : untilgodshows.shop
Notre sélection
- Satellites In Motion
- DESTINY
- Gravity (My Ever Ghost)
Note RUL
4/5