Device – Device

Side project de David Draiman, frontman de Disturbed, Device nous propose là son premier album, sobrement intitulé “Device”. Alors que l’autre groupe est toujours en pause, depuis 2011, Draiman en a profité pour sortir son projet solo, en compagnie de Geno Lenardo. Mêlant hard rock et metal industriel, que va-t-il bien nous proposer ? Tandis que son comparse John Moyer tourne avec Adrenaline Mob, Device s’ajoute à la longue liste des projets entourant et laissant Disturbed dans l’ombre, pour le moment. Le break porte-il ses fruits ? La musique ici proposée a-t-elle le calibre pour plaire aux fans européens, suite à un excellent début outre-Atlantique ?

Dix pistes, neuf compositions, six invités, une reprise; curieux n’est-ce pas ? Tout commence donc avec “You Think You Know” et ses gros riffs, limite grunge par moment. Une entrée en matière assez plaisante où quelques touches électro se balladent ici et là. Il en sera de même avec “Penance” où tous les ingrédients précedemment cités se retrouvent à nouveau. Cependant, l’attrait principal de ce opus concerne les divers invités qui entourent Draiman. Ainsi, parmi les prestigieux guests, il sera possible de retrouver : Serj Tankian, Geezer Butler, Tom Morello, M. Shadows et Glenn Hughes. N’oublions pas également Lzzy Hale, qui pose sa voix sur une reprise composée par Ozzy Osbourne, à savoir “Close My Eyes Forever”, qui figure sur l’album “Lita” (1988) de Lita Ford. A ce propos, soulignons que cette reprise est tout bonnement superbe ! Pour ce qui est du reste, malgré l’apport non négligeable des invités, on notera que l’ambiance générale est assez morose et qu’aucun titre n’arrive réellement à émerger de l’opus. Pourtant, Draiman est connu pour ses excellentes capacités vocales, et il ne manquera pas de nous le démontrer à nouveau, cependant il manque un quelque chose. Il n’y a pas de réelle folie, malgré une bonne cohérence au fil de l’écoute, cela manque de peps et d’énergie. Alors qu’il était légitime de penser que chaque invité apporte un vrai plus, l’impression d’assister à des duo sans réels interets de faire sentir; plus du remplissage qu’autre chose.

Peu de surprise que de voir cet album entrer dans les charts américains. Son côté indus/mainstream metal se fait grandement sentir et cela plaira sans aucun doute à beaucoup de fans. Malgré tout, à l’annonce de ce projet, nous étions en droit d’attendre beaucoup plus de David Draiman et de son style. Malheureusement, comme souvent avec les side projects d’artistes connus, ça passe ou ça casse; force est de constater que ça peut casser aussi… Aurons-nous droit à un second essai également ? Seul l’avenir nous le dira, à moins que Disturbed ne sorte de son silence.