Après deux ans d’attente depuis “Pray For Villains”, la formation de groove metal nous livre une suite radieuse intitulée “Beast”. Dez Fafara & Co reviennent toujours plus puissants et plus soudés que jamais. Suite à une date épique à l’Empreinte (77), toutes nos attentes étaient basées sur leur nouvel album, qui nous livre bien des surprises.
Cocktail survitaminé entre plans en syncope et ralentis planants, “Beast” débute sur le très sulfureux “Dead To Rights”, qui remet l’auditeur en place. Dégageant une puissance plus ample et diversifiée que sur les disques précédents, le groupe chasse ses anciens démons afin d’évoluer musicalement et affirmer sa place sur la scène du metal actuel. Implacables au niveau rythmique, ils alignent double pédale, blast et contre-temps avec une fluidité désarmante. Scandant un chant différent et unique en son genre, Dez a plus d’un tour dans son sac en nous transportant hors des sentiers battus. Mixant un style à sa sauce, DevilDriver, même après dix ans de carrière, nous démontre qu’il y a encore matière à innover dans le metal, sans calquer sur les autres, hormis le gros son caractéristique des productions américaines. N’ayant pas peur des effets dans leurs compositions, comme dans “Shitlist”, ils ont trouvé là l’alchimie pour faire respirer leur album, afin d’infliger une violence toujours plus recherchée. Loin d’une lassitude qui s’empare de nous lors de l’écoute d’un disque de certains artistes, le combo va toujours plus loin, toujours plus vite, sans nous perdre dans l’aire vaste de leur musique hybride. Planants comme hargneux sur la piste “Blur” et “Crowns Of Creation”, certaines envolées voguent entre coupures et métal plus alterné et progressif. “Beast”, résolument chargé en diversité, finalise son acte de bravoure par “Lend Myself To The Night”, un peu plus lent sur certains passages, plus simple, mais toujours aussi redoutable.
Plus mature et désaxé en même temps, DevilDriver signe une évolution positive, sur la lignée des prédécesseurs de “Beast”. Du beau travail, quelque fois répétitif, mais les californiens réussissent là où beaucoup échouent : captiver l’auditeur tout le long de l’album.
Informations
Label : Roadrunner Records
Date de sortie : 21/02/2011
Site web : www.devildriver.com
Notre sélection
- Hardened
- Dead To Rights
- The Blame Game
Note RUL
3/5