Doggone – And The Rain Fell

Originaire de Biarritz, le groupe de rock/metal voit le jour en 2006, suite au projet commun de ses deux membres fondateurs, Ben (chant) et Guilhem (guitare). Désireux de mettre en commun leurs influences musicales, ces derniers sont rejoints par David (basse) et Manu (batterie), avec lesquels ils feront la première partie de Mass Hysteria. Mais après quelques changements au sein du line up d’origine, ce dernier se stabilise en 2010 avec l’arrivée de Kaan (basse) et Alex (batterie). Ainsi, cette collaboration va se concrétiser par la sortie en janvier 2012 du premier album du groupe, “And The Rain Fell”.

Composé de sept titres, le disque entier est vraiment plaisant et s’écoute facilement en boucle. Il faut bien dire que la voix très agréable du chanteur s’adapte à merveille aux ambiances diverses et variées que le groupe a su créer au moyen de samples. Ces derniers apparaissent comme des membres à part entière et confèrent à l’ensemble de l’opus une autre dimension. Ainsi, les différents titres s’enchainent sans jamais se ressembler, et y gagnent en singularité. Par exemple, certaines sonorités, disséminées ici et là, ont un côté indus comme c’est le cas sur “Sundance” ou encore “And The Rain Fell”. Quant à la touche progressive, elle est présente sur l’ensemble des pistes à travers les nombreux breaks et les changements de rythme qui laissent place à des passages plus planants comme c’est le cas notamment sur “Heal Me”. De plus, cette sensation de sérénité prend tout son sens lors de l’interlude “Wintermind”. En effet, celui-ci étant positionné en milieu de parcours, il permet un court break (moins de deux minutes) sans pour autant casser le rythme de l’album. A ces passages aériens se succèdent des sonorités plus pesantes, rendues par le duo basse/batterie mais aussi des moments où les riffs de guitare se font plus violents, accompagnant ainsi les cris rageurs de Ben. Ainsi, le rythme s’accélère sur le très catchy “Beauty Face” pour se terminer sur un final plein de fureur. De ce fait, le chant s’adapte à la ligne musicale définie, tout comme aux textes et évolue avec eux. Sans pour autant en oublier le côté mélodique, présent sur tous les morceaux comme c’est le cas sur “Modern Love” et qui en font un effort plutôt accessible.

On peut dire que Doggone a su nous mettre l’eau à la bouche avec un premier album prometteur. Sans pour autant révolutionner le genre, on sent le potentiel du groupe qui tout au long de cet opus a trouvé un équilibre entre fureur et sérénité. A suivre de très près…