Doppelgänger – Dark Pillow Talk

Le tout récent “Dark Pillow Talk” est le premier EP du jeune groupe français Doppelgänger. Voyons ce que les franciliens peuvent nous offrir en moins de vingt minutes…

Commençons donc l’inventaire par une très brève parenthèse. La qualité du son est à saluer. Ni trop lisse, ni trop brute, la production est assez exemplaire sur ce point, et c’est un plus indéniable. Cela influe sans doute sur l’efficacité avec laquelle “A Story Full Of Mistakes”, premier morceau du disque, est susceptible de happer l’auditeur dans le petit univers de Doppelgänger. En effet, la galette montre ses crocs dès les premières secondes, et c’est loin d’être déplaisant : une fois la tête dans la musique, on n’en sort pas jusqu’à la dernière note de “Lovesickness And Rockn’roll”. Comment l’expliquer ? C’est simple. Avec un arsenal dont les points forts sont une base rythmique riche et accrocheuse, tout en restant relativement classique, et un chant suffisamment varié et énergique pour maintenir une présence plus que notable (et fort appréciable), Doppelgänger ne donne à aucun moment le sentiment de se reposer sur ses lauriers. Même si on pourra considérer que “A Story Full Of Mistakes” et “Lovesickness And Rockn’roll” semblent un peu plus accrocheurs, “The Day She’s Gone”, “Just Another Day” et “Leave Your Fingers Out Of Your Ass” (Oui, Doppelgänger, ce sont aussi des poètes) proposent quelque chose de juste assez différent pour entretenir cette ambiance sombre mais vivante qui anime le disque.

Puissance, groove, son qui fait plaisir… Ce “Dark Pillow Talk” a presque tout pour lui. Il manque peut-être d’un soupçon d’originalité. Mais un album qui en serait le prolongement (et non la forme diluée, comme c’est parfois le cas) n’en serait pas moins le bienvenu. Recommandé.