Les amateurs de mélodies survitaminées et de solos de guitares joués à toutes vapeurs ne peuvent que se réjouir lorsque DragonForce revient sur le devant de la scène. Après “Maximum Overload” sorti en 2014, les Britanniques signent leur retour avec une septième réalisation studio nommée “Reaching Into Infinity”. Le line up n’a quasiment pas changé si ce n’est l’arrivée de Gee Anzalone derrière les fûts et compte toujours dans ses rangs les guitaristes Herman Li et Sam Totman, Marc Hudson au chant, Vadim Pruzhanov aux claviers et le Français Frédéric Leclercq à la basse. Lors de la promotion de ce nouvel opus, les membres annonçaient quelques nouveautés qui amèneraient un vent de fraicheur dans la riche discographie de DragonForce. Ce pari aura t-il été réussi ?
L’ensemble démarre sur une introduction instrumentale qui comporte toutes les caractéristiques d’un titre de DragonForce. Des mélodies de guitares totalement maitrisées et parfaitement combinées à la batterie carré de Gee Anzalone. “Ashes Of The Dawn” enfonce le clou et rappelle une fois de plus à l’auditeur tout ce qui fait le charme de la formule DragonForce : une rythmique inépuisable et les frénétiques parties de guitares de Herman Li et Sam Totman qui s’en donnent à coeur joie. La voix de Marc Hudson est également au rendez vous en sonnant toujours aussi agréablement. D’autres morceaux composant le tracklisting restent dans cette veine : “Astral Empire” et son démarrage pied au plancher ou encore “Midnight Madness” rappellent que la vitesse reste le terrain de jeu préféré des musiciens britanniques.
Mais alors où se trouve la nouveauté dans ce nouvel album ? La réponse se trouve dans le côté progressif que les membres de DragonForce n’ont pas hésité à ajouter à leurs compositions. Si la vitesse fait partie intégrantes de leurs capacités, il est intéressant de voir les six musiciens diversifier le propos en évoluant dans un registre beaucoup plus lent. Les pont de “Curse Of Darkness” ou celui de “Astral Empire” apportent du changement et sortent de la traditionnelle course à la vitesse et aux solos hyper rapides maintes fois utilisés par le passé. Il faut noter également le solo de basse de Frédéric Leclercq sur ce dernier morceau qui apporte encore là un côté rafraichissant.
Le symbole de cette volonté d’innovation est incarné par “The Edge Of The World” qui dure pas moins de onze minutes. On retrouve à travers cette réalisation l’approche mélodique et progressive qui transpire tout au long de l’écoute de l’album. Marc Hudson jongle à merveille entre ses parties vocales classiques et d’autres moments où il se montre beaucoup plus agressif dans sa manière de chanter. Le frontman résume à lui seul le chemin emprunté par les membres de DragonForce. Les musiciens se renouvellent tout en gardant ce qui fait leurs forces et sans oublier de distiller leurs sens aiguisés de la mélodie qu’ils maîtrisent à la perfection.
“Reaching Into Infinity” apporte une bouffée d’air frais dans la discographie de DragonForce et démontre que ses membres peuvent sortir de leurs zones de conforts sans oublier d’utiliser les éléments qui ont fait leurs renommées. Il faut souligner cette envie de nouveauté et espérer que leurs futures réalisations iront encore dans cette direction.
Informations
Label : earMUSIC
Date de sortie : 19/05/2017
Site web : www.dragonforce.com
Notre sélection
- Ashes Of The Dawn
- Curse Of Darkness
- The Edge Of The World
Note RUL
3.5/5