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DragonForce – Warp Speed Warriors

2024 est l’année du dragon pour le calendrier chinois. Coïncidence ou pas, c’est aussi l’année de DragonForce, qui revient avec Warp Speed Warriors, son neuvième album studio. Autant le dire tout de suite, ce n’est pas sur ce disque que les speedrunners du power metal décideront de lever le pied.

Retour en (Dragon)Force

Cela faisait cinq ans que DragonForce n’avait pas sorti d’album, le dernier, Extreme Power Metal, étant sorti en 2019. Entre tournée avec Powerwolf, changements de line up, la formation a été quelque peu occupée. L’occasion aussi de trouver l’inspiration nécessaire pour élaborer ce Warp Speed Warriors. Si l’on voulait être médisant, on pourrait dire que ce n’est pas si compliqué car, en effet, DragonForce fait du DragonForce. Après tout, pourquoi changer une équipe qui gagne ?

La voix de Marc Hudson est toujours extrêmement reconnaissable. Ce dernier s’époumone avec autant de souffle que les débuts du groupe. Même si l’album manque un peu de refrains fédérateurs, ils sont présents, notamment sur “Power Of The Triforce”, un hommage évident à la saga de jeux vidéo The Legend Of Zelda. Rien d’étonnant, les références au monde vidéoludique ponctuent depuis longtemps les morceaux de DragonForce.

On a également droit aux solos et riffs de guitare signature du groupe : du grattage de manche qui va à deux-cent à l’heure, avec les mêmes fioritures techniques que l’on retrouve autant dans l’album précédent que sur l’iconique “Through The Fire And Flames”. En cela, DragonForce ne déçoit pas d’un iota.

Power medley

Cependant, sur ce Warp Speed Warriors, le groupe varie aussi les plaisirs. Ce qui donne des moments parfois improbables, comme le pont de “Space Marine Corp”, qui reprend la célèbre mélodie que les marines américains chantent parfois en courant. Autre moment encore plus improbable : la reprise du “Wildest Dreams (Taylor’s Version)” de Taylor Swift rebaptisée “Wildest Dreams (DragonForce’s Version)” qui rend méconnaissable l’originale. Cela dit, l’exercice n’est plus étranger au groupe car celui-ci avait déjà repris l’inénarrable “My Heart Will Go On” (Céline Dion) sur le précédent Extreme Power Metal.

D’autres morceaux se voient quant à eux influencés par des sonorités plus électroniques, plus synthwave, comme le surprenant “Pixel Prison”. “Doomsday Party” se trouve être surtout influencé par le rock des années 80, notamment Van Halen, et ses synthés kitsch.

Rollercoaster

Mais s’il y a bien un domaine sur lequel les Britanniques semblent particulièrement fiers, c’est la vitesse. Le quintette anglais, visiblement adoubé comme étant “le plus rapide du monde“, n’a pas l’intention de calmer le jeu. Les tempos frôlant la tachycardie qui ont fait la renommée de la formation sont toujours de la partie sur ce neuvième album. Ce qui rend l’écoute à la fois excitante et fatigante.

Les neuf morceaux (jusqu’à une douzaine en comptant les titres bonus) donnent à l’ensemble des airs de montagnes russes sonores. Avec assez peu de répit. Les titres s’enchaînent, sans toutefois trop se ressembler, si bien que la bonne heure que dure ce disque passe aussi vite que le tempo des chansons.

La recette DragonForce n’est donc pas tout à fait renouvelée, même si l’on sent des inspirations diverses au fil des morceaux, mais c’est aussi ce qui rend cet album très efficace.

Informations

Label : Napalm Records
Date de sortie : 15/03/2024
Site web : dragonforce.com

Notre sélection

  • Doomsday Party
  • Pixel Prison
  • Wildest Dreams

Note RUL

 3/5

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Corentin Vilsalmon
J'aime la musique, j'aime écrire, pourquoi ne pas allier les deux ?