Dropkick Murphys – 11 Short Stories Of Pain And Glory

Il aura fallu donc attendre quatre ans pour que les Dropkick Murphys reviennent avec un nouvel opus. Après “Signed And Sealed In Blood” (2013), ce sont onze nouveaux titres qui viennent aujourd’hui s’ajouter à leur imposante discographie. “11 Short Stories Of Pain & Glory” saura-t-il convaincre ? Qu’attendre d’eux en 2017 ?

“The Lonesome Boatman” et ses choeurs lancent idéalement l’album juste avant d’enchaîner avec le sympathique “Rebels With A Cause”. Ce premier titre chanté est assez classique et plutôt entraînant, mais ne dégage pas la haute dose d’énergie que l’on attend de la part du groupe.

Place ensuite au premier single avec “Blood”. Relevé par bon nombre de fans dès les premières écoutes, les similitudes avec le “Ring Of Fire” de Johnny Cash sont évidentes. Assumées par la formation, en guise de clin d’oeil envers l’une de leurs idoles, on ne comprend néanmoins pas une telle approche, frôlant le plagiat pur et simple.

La suite de l’écoute est quelque peu étrange. Il est facile de saisir que le sextette adopte une approche différente sur ce disque, du moins à l’écoute. L’esprit Dropkick est fortement dilué ici et seuls “First Class Loser” et surtout “I Had A Hat” sortent péniblement du lot.

De manière générale, le rythme général est lui aussi réduit. “Sandlot” ou “Paying My Way” sont très mélo et l’écoute devient parfois pénible malgré un format court de trente huit minutes. La reprise de “You’ll Never Walk Alone” n’aidant pas, bien que superbement orchestrée, elle rejoint un volet différent de la simple musique pour faire la fête que propose la bande depuis maintenant tant d’années.

Les Dropkick Murphys abordent ici certaines activités de leur organisme caritatif; d’où certainement un rythme moins effréné et un ton plus solennel. Enfin, il y a “4-15-13”, qui aborde les attentats du marathon de Boston, un événement qui a fortement ému et bouleversé le groupe. Ce morceau aurait largement pu mettre fin à l’opus, au travers de son émotion mais c’est “Until The Next Time” qui conclut le disque. Une conclusion perfectible qui aurait pu s’arrêter à la dixième piste.

Agréable à écouter mais un peu plus calme qu’à l’accoutumée. Si vous cherchez à passer une quarantaine de minutes, sans prise de tête, cet essai est fait pour vous. Si vous cherchez à faire la fiesta à la mode irlandaise, ce n’est évidemment pas le meilleur effort studio créé à cet effet. La dimension live a sans doute son mot à dire, quant à cet avis, mais le manque de testostérone est criant !