Eddie Vedder – Earthling

Eddie Vedder met de côté Pearl Jam et les bandes sons de films pour présenter son troisième album solo, Earthling. Le représentant de Seattle livre un voyage éclectique à travers ses influences et ses coups de cœurs.

Une constellation de duos

Eddie Vedder bénéficie d’un groupe de luxe avec Chad Smith, Josh Klinghoffer et Andrew Watt pour co-composer ces treize morceaux. L’artiste n’en reste pas là et s’entoure d’icônes de la musique pour des collaborations inédites. Stevie Wonder contribue à la gaité rayonnante du vibrant “Try” et son inattendue intro à l’harmonica juxtaposée à un riff presque garage.

Sur “Mrs. Mills”, l’esprit des Beatles n’est pas seulement présent à travers le jeu de Ringo Starr. Le morceau rend un hommage un peu trop appuyé au groupe mythique. Elton John apporte sa voix et la magie de son toucher de piano pour dépeindre une histoire d’amour perdue sur “Picture”. Le titre séduit par son côté dansant, un peu boogie, un peu bluesy et bien rythmé. Le mariage des univers de ces deux immenses stars fonctionne à merveille.

Un album de classic rock très “feel good“

Alors que Gigaton (2020) de Pearl Jam alertait sur les impacts du changement climatique, c’est une forme d’optimisme et de bienveillance qui émane de Earthling. Eddie offre un voyage sur les racines du rock, emportant l’auditeur sur la route des grands espaces américains. “Invincible” annonce un départ résolument confiant et empreinte un peu à Peter Gabriel. Une émotion, une couleur, qui serviront de fil conducteur tout au long de l’album.

Ce bon esprit tombe parfois dans le trop mielleux comme avec “The Haves” ou certains passages de “The Dark”. Il trouve un meilleur équilibre avec le single “Brother The Cloud”. Mais c’est lorsque le ton monte un peu et que le rythme s’accélère, que la musique de Vedder devient jubilatoire. C’est le cas avec “Power Of Right”. Le riff accroche immédiatement l’oreille et la voix devient vite saisissante. Le côté heavy et le tempo rapide de “Good And Evil” apportent une pointe de dureté bien sentie. S’en suit une composition à la croisée du punk old school et du rockabilly. “Rose Of Jericho” semble tout droit sorti d’une autre époque.

Sur Earthling, Eddie Vedder navigue avec un optimisme affirmé tous les courants du rock.