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Ego Kill Talent – The Dance Between Extremes

Livré en trois parties, sous forme d’EP, “The Dance Between Extremes” est l’ensemble du puzzle musical que nous ont livré les Brésiliens de Ego Kill Talent. Prévu pour être défendu en tournée aux côtés de Metallica, c’est malheureusement depuis chez nous qu’il faudra se satisfaire de son écoute. Mais qu’à cela ne tienne, fans de Biffy Clyro, Aerosmith ou encore Incubus, tenez-vous prêts, cet album risque de vous plaire. Peut-être pas pour les bonnes raisons.

Formule efficace

L’ensemble s’ouvre timidement sur “NOW!” dont la mélodie ambiante n’est qu’un leurre qui nous porte droit dans les premiers riffs de ce disque. Les guitares et surtout les basses ont un son particulièrement résonnant et apportent avec la batterie beaucoup de puissance aux morceaux. Cette maîtrise nous donne tout un catalogue de refrains massifs et accrocheurs. Les morceaux comme “In Your Dreams Tonight” ou “Deliverance” prouvent qu’ils ont leur place avec les plus grands. Au-delà de cela, le chanteur Jonathan Correa, quant à lui, a une voix des plus intéressantes, et sait cacher son accent brésilien (la plupart du temps). Les notes qu’il atteint feraient rougir un Steven Tyler lorsqu’elles atteignent les aigus aussi bien que les graves.

Un côté nostalgique

Cependant, cet album nous procure une sensation étrange. Toutes ces mélodies, qu’on se le dise, on les connaît par cœur. Quelque soit l’auditeur de ce disque il va reconnaître ici et là un peu de Foo Fighters, même vocalement, sur des morceaux comme “Lifeporn” on pourrait se laisser surprendre et croire que Dave Grohl a prêté sa voix. L’ensemble est teinté ailleurs d’un peu de Incubus, d’Aerosmith et d’autres groupes aussi mythiques. Est-ce une mauvaise chose ? Absolument pas, car on n’est pas sur un groupe qui se veut être la copie d’un tel ou untel. On sent que cela vient du cœur et que ces formations ont bercé les Brésiliens et particulièrement leur frontman.

Le résultat est bluffant et montre un réel talent d’Ego Kill Talent, mais laisse cet arrière-goût de déjà-vu à la fin de chaque écoute bien que le tout soit maîtrisé à la perfection. Si Foo Fighters ou Incubus avaient sorti cet album, il serait disque d’or, c’est aussi simple que cela.

Une touche d’honnêteté

Pour être totalement honnête, trop de mélange tue le mélange. “Beautiful” en est le meilleur exemple. C’est un foutoir auditif, on ne respire pas et l’on ne sait pas trop ce que l’on écoute. De l’alternatif par moment, du pop punk à un autre, du heavy metal ailleurs etc. Bref, une belle tache dans un ensemble qui a su garder de la cohérence, sans cacher ses multiples influences. Dommage.

Cet album est tout ce qu’on cherche et tout ce que l’on a déjà eu à la fois. On est sur un syndrome à la Greta Van Fleet. Aucune surprise, rien de nouveau. Mais que c’est bon et frais à la fois. Les Brésiliens d’Ego Kill Talent ont su s’entourer, il ne leur manque que ce “petit plus” et faire quelque chose de plus “risqué” pour définitivement exploser et devenir un groupe incontournable.

Informations

Label : BMG
Date de sortie : 19/03/2021
Site web : egokilltalent.com

Notre sélection

  • Deliverance
  • Silence
  • Sin And Saints

Note RUL

 4/5

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