ChroniquesSlideshow

Epica – Omega

Figure majeure de la scène metal, Epica n’est plus à présenter tant son CV parle de lui-même. Pourtant, et ce depuis 2018, le groupe s’est fait plus discret qu’à l’accoutumée. La tournée ayant suivi “The Holographic Principle” (2016) s’étant avéré particulièrement éreintante, les Hollandais ont ressenti le besoin de souffler et de se consacrer à leur autobiographie parue en 2019. Les batteries étant maintenant rechargées, Epica ressort le bleu de chauffe et propose un nouvel album studio intitulé “Omega”. Fort d’un line up inchangé depuis plusieurs années, cette nouvelle réalisation sera-t-elle dans la lignée de la riche discographie du sextette ?

Un style affirmé

Epica ne part pas à l’aventure et s’appuie sur des bases solides. Avec toujours Joost Van den Broek à la production, les Néerlandais n’entendent pas révolutionner leur art. Mais plutôt de l’affirmer en intégrant des éléments efficaces. L’utilisation d’un orchestre philharmonique et de nombreux chœurs vont dans ce sens. Epica est une formation qui repousse sans cesse ses limites. Avec toujours la volonté d’un équilibre, où aucun élément ne fait de l’ombre à l’autre.

“Omega” ne déroge pas à la règle et symbolise à merveille le leitmotiv du groupe. “Abyss Of Time – Countdown To Singularity”, avec son jeu de chants entre Simone Simons et Mark Jansen, met la lumière sur les détails qui font des compositions d’Epica des pépites au travail d’orfèvre. Même sentence sur “The Skeleton Key” ou “Omega – Sovereign Of The Sun Spheres”. La superposition d’éléments finement dosés fait mouche et accroche immédiatement notre oreille. Le registre plus direct agrémentés de riffs gras et épais n’est pas en reste. Ce dernier démontre que les Bataves aiment délivrer des parties plus agitées (“Gaia”).

Des diversités bienvenues

Les fondations étant inamovibles, les metalleux symphoniques peuvent se laisser aller à explorer des choses nouvelles sans se perdre en chemin. Les mélodies traversent les frontières du genre et sentent l’exotisme. “Seal Of Solomon” avec ses gimmicks orientaux ou encore “Code Of Life” font voyager avec une efficacité déconcertante. Epica rappelle avec “Kingdom Of Heaven Prt.3 – The Antediluvian Universe” tout son savoir-faire pour les morceaux grandiloquents et épiques. Durant plus de dix minutes, les musiciens démontrent leur expertise à coup de mélodies bien senties et à même de nous transporter. Chaque élément ajouté est à sa place et donne un côté héroïque que le cinéma ne renierait pas pour illustrer une scène de film. Une masterclass du plus bel effet.

Une réalisation robuste

Même si on en doutait absolument pas, “Omega” enfonce encore un peu plus le clou. La place de choix d’Epica sur la grande scène metal n’est pas le fruit du hasard. Et cette nouvelle réalisation le prouve aisément. Des compositions les plus directes aux pièces épiques les plus riches, les Hollandais disposent d’un éventail large qui fait bien des envieux. Mais leur tour de force est de ne pas en faire trop et de savamment doser chaque élément sans s’égarer en route. La marque des grands !

Informations

Label : Nuclear Blast
Date de sortie : 26/02/2021
Site web : www.epica.nl

Notre sélection

  • The Skeleton Key
  • Gaia
  • Kingdom Of Heaven Prt.3 – The Antediluvian Universe

Note RUL

 4/5

Ecouter l’album

1 Commentaire

  1. Fan de la première heure d’Epica, je ne suis pas du tout déçu par ce nouvel opus et valide en tous points cet article. Tous les titres sont efficaces avec juste ce qu’il faut au moment opportun. Des magnifique chœurs, des instruments puissants et enivrant qui nous font voyager dans ce qui est pour moi le digne successeur de design your universe. Un album qui marquera son passage et qui se bonifie à chaque nouvelle écoute. Bravo Épiça pour ce merveilleux travail !

Comments are closed.