Farao – Till It’s All Forgotten

Le sort vous jouera des tours et vous mordrez à l’hameçon quand vous lancerez l’écoute de “Till It’s All Forgotten” de Farao, qui sortira le 11 septembre prochain. Encrez bien ce titre d’essai et lâchez prise dans cet univers tant vaporeux que vulnérable, tant glacial que brûlant.

Il y a comme une écorce de “Paradis” de la composition Kravitz dans le premier titre “TIAF” avec les percussions. Le rythme des cymbales annonce un ensorcellement dès les premières secondes, le synthé, teinté de couleurs pieuses, construit son chemin et embarque la voix de l’ovni norvégien Kari Jahnsen. Son énergie brise la glace et enchaîne sur “Bodies”, comme dans le premier morceau, les percussions donnent le coup d’envoi et laisse entrevoir une mélodie à la Rose Windows par la nonchalance insolente et son timbre pure, que l’on prêterait volontiers à Grace Slick (Jefferson Airplane), jumelé à Feist. L’on dérive donc de nos compromis quotidiens et l’effort se poursuit sur “Hunter”, “Feel” ou encore “Anchor” qui rejoint l’antre de Jeanne Added avec son “Look At Them”. Miss Jahnsen apporte son lot de pépites inédites à chaque morceau et “Warriors” remporte la palme pour son ton mélodique à Björk et son incontournable “Human Behaviour”. La juxtaposition des instruments rend tout simplement ce titre et l’ensemble irréfutable. Farao, c’est la voix d’une femme qui cherche son salut dans la musique et nous, auditeurs, nous apprenons à tirer la révérence.

Kari Jahnsen entre en empathie totale avec ses textes et ses compositions. La question à lui rétorquer serait : “Are you real Miss Jahnsen?”