Green Day – ¡Dos!

Le voici, le voilà, le second volet de la trilogie musicale de Green Day. Comme prévu, “¡Uno!” n’était qu’une introduction à la fête à laquelle nous sommes conviés avec “¡Dos!”, ce qui était plutôt prometteur.

Billie Joe Armstrong avait récemment présenté cet album comme pouvant être le deuxième opus des Foxboro Hot Tubs (le side project garage/rock du trio de Berkeley), il ne fallait donc pas s’attendre à retrouver du punk rock de base entendu entendre sur “¡Uno!”. Cette fois, le groupe se lâche et nous offre des riffs imparables qu’on rêverait de pouvoir vivre en live dans un vieux garage. Le premier morceau “See You Tonight” sonne comme du Bob Dylan et permet de lancer le disque parfaitement avec “Fuck Time”, titre que beaucoup de fans attendaient. En effet, c’est lors d’un concert des Foxboro Hot Tubs que les californiens l’avaient joué pour la première fois en 2010. Voilà enfin la version studio et c’est loin d’être décevant ! Ca déménage dès le début, et dans l’ensemble, les morceaux sur cet effort s’enchainent à merveille. L’énergie est de mise, le trio n’y va pas par quatre chemins, et c’est tout aussi libératoire pour les auditeurs. Au milieu de toute cette folie, il y a aussi de belles pépites comme “Lazy Bones”, avec des paroles profondes et une mélodie qui prend aux tripes; ou encore la ballade mélancolique “Amy” clôturant le disque, un joli hommage à Amy Winehouse. Impossible de ne pas parler de l’ovni “Nightlife”, pouvant facilement êtré comparé à du Gorillaz; sur lequel Billie Joe chante en featuring avec Lady Cobra. Mystique, nouveau, et loin d’être déplaisant. La ligne de basse sur cette chanson est d’ailleurs à souligner tout comme sur “Makeout Party”. Mike Dirnt est mis à l’honneur et pas seulement parce que sa tête figure sur la pochette de “¡Dos!” ! Il faut avouer que les riffs et solos de guitare font aussi toute la force de ces treize pistes. Tout au long de l’écoute, il est vrai qu’on a l’impression d’assister à une fête, pendant ses différentes phases : l’euphorie, le moment de calme, puis ça repart de plus belle. Un pari réussi de la part de Green Day qui nous signe là un album tout simplement excellent.

Là où il y avait un léger manque de rythme dans “¡Uno!” (la première partie du disque étant très bonne, la seconde assez inégale), “¡Dos!” ne faiblit pas un instant et s’écoute du début à la fin sans soucis. Green Day se lâche et donne aussi envie de prendre prise pendant quelques minutes. Mais la fête n’est que de courte durée, puisque “¡Tré!” s’annonce comme étant le calme après la tempête…

“¡Uno!” – “¡Dos!” – “¡Tré!“