Heaven’s Colt – Labour Du Vice

Actif depuis 2006, Heaven’s Colt est une formation française originaire de Poitiers. “Labour Du Vice”, second opus du groupe succédant à “Rien A Foutre” paru en 2009, comprend six titres rock n’roll et se promet d’être intéressant pour les fans de hard rock au sens stricte du terme. Simon Chabeauti (chant), Nicolas Tiery aka John Le Pirate (guitare lead), Florian Saulnier (guitare rythmique), Manöel Roullois (basse) et Pierre Thiery (batterie) sont donc fin prêt à en découdre de nouveau sur les routes, dans votre voiture, via votre baladeur mp3 ou tout autre appareil pouvant diffuser de la bonne musique ! Découvrons donc ce qu’il se cache derrière ces six nouvelles compositions.

Quoi de nouveau ici ? Du bon hard rock, des plans maitrisés, simplistes et procurant un certain plaisir à l’écoute, cependant tout ne semble pas parfait. L’écoute débute avec le titre éponyme “Labour Du Vice”; d’emblée les influences old school font surface -pour ceux qui n’auraient pas écouté l’opus précédent- et se répètent à foison. Un rythmique simple et calée imprime le rythme de croisière du morceau tandis que Simon s’adonne aux micros. Heaven’s Colt chante en français et, bien entendu, tout le monde n’adhère pas au rock n’roll chanté dans la langue de Molière. Néanmoins, les arrangements vocaux sont plutôt bien faits et il n’y a pas d’éléments dérangeants, loin de là. Les soli arrivent et sont efficaces mais on sent une certaine retenue dans ceux-ci, étrange. C’est alors qu’interviendra une sorte de medley/break qui rallongera fortement le morceau; un procédé assez étrange pour une première piste, car on cherche à être emporté sur un premier titre, et cette coupure n’aide pas vraiment, comme s’il y avait deux morceaux en un. “Charogn’Hard” prend la suite avec son AC/DC style (à prononcer à l’anglaise), peu original certes, mais la puissance du chant viendra faire vivre le tout. “Alcoolo” ne parlera bien évidemment pas de sobriété, mais la tonalité adoptée est légèrement plus basse, apportant un brin de variété à la ligne musicale générale, mais manquera terriblement de punch, ce à quoi va remédier “Trop Marginal” avec une vitesse plus élevée et une introduction guitaristique plus enjouée. “L’Amour Noir” reprend un peu le schéma précédent sauf qu’un élément va attirer notre attention. En effet, la voix montre quelques limites sur ce titre, ce qui n’était pas le cas sur les précédents. Les quelques envolées montrent, à priori, une sorte de fatigue ou alors l’arrangement ne passe simplement pas sur CD (et peut-être qu’en live cela envoie mieux !). C’est finalement “Brûlons La Route” qui vient conclure ce second périple studio, dans des sonorités qui n’ont plus aucun secret pour personne mais qui reste, encore et toujours, sympathique.

Très peu de folie, un manque de dynamique et un style un peu banalisé à l’heure où le maitre mot est de se démarquer. Il n’empêche que Heaven’s Colt doit promettre de bien belles choses sur scène ! Musicalement propre, malgré un manque de profondeur à l’écoute et parfois même de puissance, “Labour Du Vice” s’en sort plutôt bien, mais ces riffs nous sont déjà bien connus…