Hollywood Vampires – Rise

Hollywood Vampires est un supergroupe qui attire l’attention. Avec Alice Cooper, Joe Perry et Johnny Depp, difficile de résister à l’envie de poser son oreille sur un tel projet. Après un premier album sorti en 2015, fait principalement de reprises, le trio se remet au travail. Mais cette fois, il n’est pas question de copier mais bel et bien de créer.

Le dénommé “Rise” va donc permettre de voir ce que l’on peut attendre d’un projet aussi aguichant qu’Hollywood Vampires. Les compositions seront-elles à la hauteur de nos espérances ?

Il est toujours intriguant de savoir si des pointures du rock comme Alice Cooper ou Joe Perry ont encore des choses à dire. Après de telles carrières et de tels CV, ces légendes n’ont plus rien à prouver et pourraient vite tomber dans la redite. Le morceau d’ouverture “I Want My Now” balaie d’entrée tous nos doutes. Le rythme entrainant et les guitares survoltées fonctionnent à merveille. Le groupe surprend par sa fraicheur et effectue une entrée en matière tonitruante.

Le reste ne faiblit pas et démontre que la formation en a sous le capot. Comment ne pas battre la mesure sur des morceaux enjoués et groovy tels que “The Boogieman Surprise” ou encore le refrain charismatique de “Who’s Laughing Now”. Même recette sur “Mr. Spider” où l’on ressent toute l’influence d’Alice Cooper et son attrait pour le rock théâtral.

Hollywood Vampires ne se contente pas que d’empiler les hits rock mais cherche également à varier le propos. De multiples interludes jalonnent le tracklisting et crée une atmosphère mystérieuse qui colle bien au groupe (“How The Glass Fell”, “The Wrong Bandage”). De plus, ces moments de pause s’intercalent avec brio entre les compositions et les amorcent de belle manière.

Ayant plus d’un tour dans son sac, les Américains dévoilent quelques surprises qui font mouche. L’invitation de Jeff Beck et John Waters sur “Welcome To Bushwackers” s’avère être un pari réussi, avec un blues déroutant d’efficacité. L’exercice de la reprise est encore utilisée mais ne fonctionne qu’a moitié.

Si l’interprétation de “Heroes” par Johnny Depp est une réussite, on ne peut en dire autant des deux autres. “You Can’t Put Yours Arms Around A Memory” ne réussit guère à Joe Perry alors que “People Who Died” s’avère franchement sans saveur. Ces écarts ternissent l’ensemble d’une œuvre qui était pourtant forte séduisante jusque là.

“Rise” est un disque qui mérite toute l’attention qu’il a suscité. Il permet de voir Hollywood Vampires sous un nouvel angle : celui d’un groupe qui a des choses à dire et à même de créer des compositions de qualité.