Izia – So Much Trouble

L’enfant terrible du rock Izïa Higelin vient de nous offrir en cette fin d’année 2011 un second album dans un registre toujours aussi rock ! En 2009, son album éponyme lui avait permis de se faire connaître et de s’imposer sur la scène française. Cette année c’est un rock plus mélodique à l’intitulé “So Much Trouble”.

Izia fait partie des artistes défendant ce registre dans la langue de Shakespeare en reprenant John Lennon qui voyait le rock français comme du vin anglais. Pas besoin d’être amateur de vin pour comprendre ! L’ouverture de ce nouvel opus sur “Baby” plonge d’ores et déjà dans l’ambiance avec une intro bien rock, où guitare basse et batterie s’accorde sur un rythme effréné et où la voix entre en scène. Il n’y a qu’à se souvenir de “Let Me Alone”, extrait de son premier album, qui par la voix parfois éraillé mais juste d’Izia en avait surpris plus d’un et lui avait même valu quelques récompenses. Du même nom que ce second effort, le titre “So Much Trouble” est un peu plus mélancolique tout en restant fidèle aux sonorités et à l’énergie présente sur l’album. Le moins que l’on puisse dire c’est que les musiciens d’Izia, Sébastien Hoog (guitare), Arnaud François (basse) et Grégory Jacques (batterie) sont autant présents qu’Izia en se laissant aller à quelques accords et riffs sur “On The Top Of The World” ou encore “She”. Un faux air angélique sur “That Night”, celle qui enflamme la scène rock surprend en se mêlant avec mélancolie à quelque chose de plus posé, sans doute le début de la maturité. Ça lui va bien d’ailleurs parce qu’on l’imaginerait bien retourner dans les 70’s et partager la scène avec Janis Joplin ou à nouveau avec Iggy Pop. Un morceau de plus de six minutes a aussi attiré notre ouïe, “Penicilline”. Des couplets simples et plutôt calme, du moins calme pour un rock alternatif et le ton monte tout doucement par des refrains plus énervés ou basse et guitare s’adoucissent à nouveau pendant presque deux minutes où l’on ressent presqu’une influence de Pink Floyd. On retrouve également dans la voix d’Izia et dans l’instru du refrain des sonorités rappelant Florence & The Machine avec “Twenty Times A Day”. Troublée ou perturbée, elle a des choses à raconter, même à 21 ans seulement, et plus important encore, elle nous donne envie de l’écouter.

Celle qui nous semblait plus déjantée en 2009 semble s’être un petit peu calmée en aspirant à un son plus travaillé mais aussi plus grunge. Izia c’est bien plus qu’Izïa Higelin, c’est un groupe à part entière qui reste plus que prometteur. Que rajouter de plus si ce n’est que la rockeuse à la voix si particulière nous a conquis à nouveau !